Ce que la hausse des températures de 2,5°C changerait - Réflexions

Hausse de température et incompréhension générale :

Quand les statistiques et les médias enjolivent, sciemment ou non, une réalité funeste, une erreur générale est souvent observée expliquait Jean Jouzel (météorologue).

Elle consiste à considérer la hausse de température en prenant en compte le seul chiffre de la "moyenne".

Très simplement, quand on parle de hausse de 2,5°, la majorité de la population pense qu'il fera 2,5° en plus tout le temps et projette une vie moins froide l'hiver et un peu plus chaude l'été. "On ne va tout de même pas s'inquiéter plus que ça, il importe de conserver notre rythme de vie"...

L'interprétation n'en demeure pas moins complexe et cette image candide, balayée par les scientifiques, l'est davantage encore par les agriculteurs et tous ceux qui produisent de la nourriture organique de manière générale : il suffit (et on le voit de plus en plus souvent) d'une journée où la température dépasse les 50° ou d'une inondation "épisodique", pour qu'une récolte annuelle servant à alimenter un rayon de supermarché soit annihilée.

En élargissant la zone touchée à un une région, ce qui sera le cas avec une hausse de température, on comprend rapidement qu'en une journée à 50 °, on peut priver un pays de nourriture. Pas besoin de plus d'une journée, pour créer des dégâts irréversibles, mais statistiquement et ramené à une moyenne, cet écart ne représente rien.

Si cette hausse se généralise à un espace géographique continental, on ne pourra plus y cultiver que des plantes résistants à ces températures. Une réflexion et une adaptation qui n'arriveront pas avant de surmonter (et à quel prix ?) des phases de famine...

Sommes-nous prêts à avaler des soupes à l'immortelle ?