MON LACET
Ma mère m’a demandé de sortir les poubelles
Je ne voulais pas mais j’étais obligé
Mon lacet était défait
Je l’ai renoué
Les sacs étaient déjà dans le conteneur
Ma mère m'a demandé de faire la vaisselle
J’étais trop fatigué, je ne voulais pas
Mon lacet était défait
Je l'ai renoué
La vaisselle était propre et rangée
J’étais en évaluation d’anglais
Je ne savais rien
Mon lacet était défait
Je l’ai renoué
Toutes les bonnes réponses étaient marquées
J’ai croisé la fille qui me plaisait
Elle ne me regardait jamais
Mon lacet était défait
Je l’ai renoué
Elle m’a demandé de sortir avec elle
Je me suis approché d’elle pour l’embrasser
Mon lacet était défait
J’ai trébuché
Je suis tombé
Elle est partie
BILAL
NUIT
Par une belle nuit le sommeil me gagnait
La peur et l’angoisse m’envahissaient
Des craquements et des grincements
Des inconnus dans ma chambre
Un moment déplaisant
Par la fenêtre on m’a jetée
Sur le sol je me suis retrouvée
Me réveillant dans mon lit j’ai cru avoir rêvé
Mais du sang coulait sur mon visage
Où était la réalité ?
ALYSSIA
LA GLACE DE LA MORT
Je venais d’arriver à Barcelone pour un petit séjour pendant l’été.
Je suis rentré dans la chambre de mon petit hôtel dans une petite rue tranquille ;
J’ai ressenti une agréable fraîcheur après la chaleur du soleil.
Des courants d’air ont traversé la pièce et j’ai frissonné.
L’air de la chambre est devenu plus froid ; une fine couche de neige a recouvert le parquet ; des stalactites se sont formées au plafond ; je me suis approché du miroir recouvert de givre.
J’ai essuyé cette buée glacée ; dans la glace, se reflétait l’image d’un mort allongé sur mon lit.
LUCAS
VENGEANCE
Ce matin-là, nous avions piscine ; tous les élèves de la classe s’entraînaient avec sérieux, enchaînant les longueurs. Mais mon meilleur ami se comportait d'une étrange manière. Chaque fois qu'il le pouvait, quand le professeur ne nous regardait pas, il essayait de me noyer en appuyant sur ma tête ou en me tirant par les pieds. Quand la première heure de cours s'est terminée, enfin, j'ai attendu Lucas à la sortie des vestiaires.
-Je ne comprends pas pourquoi tu te comportes comme ça avec moi ? Qu’est-ce que je t’ai fait ?
-Je ne fais pas exprès de te faire du mal…
-Ca fait trois fois que tu essayes de me noyer ! Tu te fous de moi ?
-Non, non, au contraire ; j’ai besoin que tu m’aides ! je veux que tu m’aides !
-Ha ha ha ! très drôle !
-Je t’en supplie ; aide-moi à me débarrasser de lui !
-Mais qu’est-ce que tu racontes ?
-Tu te souviens du 23 août 2013 ?
-Qui t’en a parlé ? Personne n’est au courant ! personne ne sait !
-Il me l’a dit !
-Qui ?
-Thomas !
-Thomas est mort depuis un an !
-Et tu étais là, quand il est mort, n’est-ce pas ?
-Oui, j’étais là … et je n’ai rien fait pour le sauver…
-Tu l’as regardé se noyer, sans rien faire…
-Et il veut se venger, c’est bien ça ?
-Oui.
-Et c’est toi qu’il a choisi pour accomplir sa vengeance ! toi, mon meilleur ami !
-Il ne me laissera jamais tranquille … je dois le venger ! je dois te tuer .
A ce moment-là , le prof nous a appelés et nous avons rejoint les autres dans le grand bassin.
Lucas s'est jeté sur moi, a appuyé de tout son poids sur ma tête, j'ai suffoqué.
Un trou noir m'a aspiré dans un cauchemar visqueux .
Quand je me suis réveillé, j'étais encore sous le choc mais en même temps soulagé que ce ne soit qu'un rêve. Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux.
J'ai entendu, comme dans un brouillard ,ma mère qui pleurait puis,la voix d'un homme qui disait
«Je ne sais pas si il va s'en sortir. Il a encore beaucoup d'eau dans les poumons».
JAROD ET LUCAS
SOIF !!!
J'étais arrivé le matin même dans cette grande maison prêtée par des amis pour quelques jours de vacances. La maison était magnifique et j'étais étonné que les propriétaires n'y viennent jamais.
Quand mon ami m'avait donné la clé, il m'avait dit de faire attention mais je n'en avais pas tenu compte.
La journée s'était passée en promenade et un grand ménage. La maison semblait même carrément inhabitée depuis de longues années.
Puis, j'étais allé me coucher dans la plus belle chambre.
Comme tous les soirs, j'avais posé un grand verre rempli à ras bord d'eau sur la table de chevet.
Toutes les nuits, je me réveillais vers minuit pour boire puis je me rendormais aussitôt.
Cette nuit-là, j'ai trouvé le grand verre vide ; j'ai pensé que j'avais oublié de le remplir et je me suis levé pour boire dans la cuisine.
Le lendemain, j'ai préparé mon verre ; au milieu de la nuit, je me suis réveillé comme d'habitude;j'ai pris le verre ; le verre était vide ! J'ai lâché le verre qui s'est brisé sur le sol !
Assis sur mon lit, étonné, j'ai regardé les débris de verre ; puis l'inquiétude, la peur, l'effroi, l'angoisse ont envahi mon corps.Je n'arrivais pas à comprendre ce qui s'était passé.
La troisième nuit, j'ai décidé de ne pas dormir pour LE voir, pour ne pas perdre la tête, pour savoir qui il était !
A minuit, un être invisible se saisit du verre et but l'eau d'un trait ; je ne pouvais pas le voir mais j'entendais son souffle.
J'ai compris alors pourquoi la maison était abandonnée par ses propriétaires ; reviendra-t-il cette nuit ? Et que va-t-il me faire ? Boire mon sang, boire ma vie ?
TIPHEN
PISCINE
Jeudi matin, piscine
Rires,bonne ambiance entre tous
Arrivée, impression d'étouffement
Sensation d'une présence
Plongeon
Froid, panique
Attirance vers le fond
Peur, surprise
Passage féerique dans l'eau
Émerveillement aquatique
Trou noir.
CRISTINA
LA TACHE
J'étais à l'hôpital parce que mon cousin avait essayé de me noyer dans la rivière pendant que les autres finissaient leur pique-nique. Pendant de longues minutes, j'avais eu l'horrible impression d'être aspirée vers le fond par une force inconnue .
Je me suis réveillée à l'hôpital,dans une chambre blanche ; mais je me suis rendu compte que j'étais sortie de mon corps ; je me voyais allongée sur un drap blanc. J'ai remarqué qu'une tache noire marquait mon bras.
Une forme blanche, impalpable, flottait à côté de moi et sans prononcer une parole, j'ai pu m'adresser à elle.
- Qui es-tu ?
- Je suis toi..., je suis ton double... ton double maléfique.
- Pourquoi apparais-tu maintenant ?
- Parce que tu es faible et que tu ne peux me résister .
- Je ne veux pas être toi.
- Tu ne veux pas faire le mal, je le sais, mais moi, je veux régner sur ton âme et m'emparer de ton corps .
- NON ! Je veux que tu disparaisses ; jamais, je ne serai comme toi ! Disparais !
Je me suis réveillée, je ne sais pas combien de temps après ce cauchemar ; j'étais allongée sur un lit blanc, dans une chambre blanche d'hôpital. Je me sentais très fatiguée.
Sur mon bras, la tache noire s'était agrandie.
Mon cousin est rentré dans la pièce et s'est approché de mon lit. Il s'est penché vers moi, avec une étrange lueur dans les yeux, comme une interrogation.
La manche de son pull a glissé sur son bras ; une tache noire s'enroulait autour de son poignet.
SOPHIE
SOMBRE REVEIL
Ce matin-là, j'étais crevé ; la veille je n'avais pas réussi à m'endormir. Toute la nuit, j'avais fermé les yeux sans trouver le sommeil ; cela ne me ressemblait pas car d'habitude je dormais comme un loir.
Quand je suis arrivé dans le gymnase , le prof a vu mon énorme fatigue et ma tête d'enterrement. Il m'a dit d'aller me reposer dans les vestiaires.Je me suis allongé sur un banc et je me suis endormi .
Plus tard, je me suis réveillé en sursaut. J'étais seul, il n'y avait pas de lumière ; un silence de mort ; l'ambiance était triste et angoissante.
Autour de moi, les murs étaient effrités et pourris, les miroirs cassés, les dalles du sol détruites.
Je sortis de la pièce qui donnait sur un long couloir qui avait le même aspect dévasté ; certains lampadaires ne marchaient pas, je pouvais apercevoir un peu de brume et des câbles étincelant d'électricité ; les barreaux des fenêtres étaient dessoudés.
Et puis, au fond de la brume, j'ai distingué, à la lumière de quelques bougies, des traces de sang sur les murs.
Chacun de mes pas était une descente en enfer.
LOUIS
EMILIE
Cette poupée,je l'avais depuis ma naissance ;elle m'avait été offerte par ma grand-mère qui trouvait que je lui ressemblais beaucoup. Je ne la quittais jamais, elle était comme une sœur, une confidente. J'ai toujours eu l'impression qu'elle me comprenait,qu'elle écoutait ce que je disais ; je l'avais appelée Émilie.
Mais le soir de mon 7ème anniversaire, j'ai reçu un autre cadeau de ma grand-mère. J'ai rangé Émilie au fond du placard. J'ai refermé la porte et je suis allée me coucher. Quand j'ai fermé les yeux, j'ai entendu une voix sanguinolente qui disait :
_Viens jouer avec moi ;Je m'ennuie toue seule ; viens,tu vas voir, on va bien s'amuser
Je me suis levée pour chercher d’où venait cette voix, mais rien. Je suis retournée dans mon lit,j'ai fermé les yeux et j'ai de nouveau entendu la voix :
_Pourquoi m'ignores-tu ?
_Qui es- tu ?
_Je suis ta meilleure amie, Émilie.
_C'est pas possible !
_Mais oui c'est possible !
_Tais toi !
_Tu m'as laissé tomber !
_Arrête !
_Pour un jouet inutile et imbécile !
_Quel jouet ?
_Celui que tu as eu aujourd'hui, pour ton anniversaire !
_Tu dis n'importe quoi !
_Nous jouions tellement ensemble .Nous parlions ensemble
_Chut! Et va-t-en maintenant !
_Alors tu ne veux plus de moi ?
_Non ! J'ai grandi maintenant, j'ai 7 ans, je suis trop grande pour jouer à la poupée comme un bébé !
_On ne grandit jamais trop.
_Je ne veux plus t'entendre.
_Je m'ennuie toute seule.
_ Maintenant , tais-toi !
_Si tu m'abandonnes, tu vas mourir.
Le lendemain je me suis réveillée encore étourdie par ce cauchemar.
Quand j'ai ouvert les yeux, autour de moi, tout était blanc.
NOUHAYLA
MA CHAMBRE
C’était mon anniversaire. Y avait tous mes copains .J'avais plein de cadeaux .Pendant qu'on se régalait avec les super gâteaux de ma mère,on a sonné à la porte .Je suis allé ouvrir .Sur le seuil, j'ai vu mon voisin, un homme au dos courbé, aux cheveux blancs, avec un air mafieux.
Il m'a tendu une boîte et m'a dit « Tiens et bon anniversaire ! »
J'étais étonné et j'ai dit : « merci, heu... entrez ... »
Il a refusé d 'entrer et est reparti en me jetant un regard bizarre.
Le lendemain, j'ai ouvert le cadeau du voisin ; c'était une grosse boite de LEGO ; ça faisait bien longtemps que je n'y avais pas joué...
Pourtant, je me suis mis à construire des châteaux, des motos, des bateaux ; je n'arrivais plus à m'arrêter.
Ma chambre était remplie, il y en avait partout. Je construisais toujours.
Ma mère m'a appelé pour le repas.
Avant de sortir de ma chambre, j'ai donné des coups de pied dans ma construction et j'ai tout cassé.
Quand je suis retourné dans ma chambre, tout était remonté, comme par magie. Ma chambre était devenue un immense palais de LEGO
J'ai compris que si je faisais un pas de plus, si je pénétrais dans ce monde, je n'en ressortirais jamais.
KEVIN
REVOLTE
Pendant les vacances, je passais un séjour chez mes grands-parents que je détestais par-dessus tout. Ils m'obligeaient à faire toutes les corvées : mettre la table tous les jours, sortir les poubelles débordantes de puanteur épouvantable, aller faire les courses, nettoyer le jardin débordant de mauvaises herbes, passer le balai dans toute la maison.
Un jour, alors que j'avais fini de ranger les courses et que je rêvais d'aller me reposer, ma grand-mère m'ordonna de mettre le couvert.
C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase ! Cela faisait trois jours que j'étais chez mes grands-parents et je ne les supportais plus !
La colère m'a envahie ; je ne me contrôlais plus ; un brouillard rouge obscurcissait ma vue .
A travers ce voile de colère,je vis les couverts sortir des tiroirs entrouverts, voler dans toute la cuisine et se planter dans les murs en vibrant. Ma colère augmentait et ne se calmait pas.
C'est alors que le grand couteau à pain se planta dans le crâne de mon grand-père ; la fourchette à rôti dans le cœur de ma grand-mère. Mes grands-parents s'effondrèrent brusquement.
J'ai appelé mes parents et j'ai attendu à côté des cadavres, affolée.
La police est arrivée ; j'ai raconté ce qui s'était passé mais personne ne m'a crue, pas même mes parents.
J'étais la coupable idéale : on me pensait folle !
On m'a enfermée dans un hôpital psychiatrique, dans le pavillon des fous furieux et je sais que je vais y passer la fin de mes jours.
LISA ET MANON
Cauchemar
Je venais de me coucher. Alors que je commençais à m'endormir, j'entendis des bruits qui semblaient venir de sous mon lit, des craquements et des grincements.
Je me dis que le vent s'était levé et que les branches de l'arbre à ma fenêtre tapaient contre la vitre. Je me suis levée pour aller fermer les volets et ne plus entendre ce bruit désagréable. Mais l'arbre était figé ; pas de vent,la nuit était belle.
Je me suis recouchée et mon lit s'est mis à trembler et prise par la peur j'ai crié. Mais la lumière s'est allumée.
Mon père et ma soeur se sont relevés en riant ; c'était une blague.
Quelques minutes plus tard, alors que je commençais à m'endormir, tout cela a recommencé, craquements, grincements, accompagnés de gémissements. Je leur ai dit d'arrêter, persuadée que mon père et ma sœur recommençaient mais cela a continué.
J'ai allumé la lumière mais je n'ai vu personne.
Lentement, deux silhouettes sombres sont apparues au pied de mon lit.
J' étais pétrifiée de peur, je n'arrivais pas à bouger.
Au bout de quelques secondes, une fillette apparut entre les inconnus et poussa un cri strident. Lorsque son cri retentit, les deux inconnus me saisirent par les chevilles et les poignets pour me jeter par le fenêtre. Lorsque mon corps brisa la vitre, des éclairs apparurent, la pluie tomba et les étoiles disparurent derrière les nuages. Lorsque j'ai atterri sur le sol, ma tête a heurté une pierre et je suis tombée dans les pommes.
Je me suis réveillée en sursaut le matin suivant dans mon lit et je me suis dit que j'avais rêvé ; mais j'ai remarqué des marques violettes sur mes poignets, puis sur mes chevilles ; et mon oreiller était poisseux de sang.
Dans ma tête tout se chamboula : était-ce la réalité ?
J'ai fermé les yeux pour essayer de réfléchir. Quand je les ai ouverts, une petite fille se tenait debout au pied de mon lit . Elle ouvrit la bouche et je compris alors qu'elle allait crier .
ALYSSIA
CAMPING
Je suis perdue, la tente s'agrandit
elle est plus large et plus haute dans le ciel gris
la peur s'empare de moi
les ombres de la forêt sont au-dessus du toit
j'avance, la peur grandit, je frissonne de froid
mes jambes tremblent, j'avance sur place
tout est immense, je disparais.
ALEX
LA PLAGE
J'étais seule à la plage ; j'étais contente car c'était les vacances ; je bronzais en écoutant la musique.
Il faisait de plus en plus chaud et j'ai décidé d'aller me baigner.
Quand je rentre dans l'eau, je la trouve froide ; c'est bizarre, on est en Corse, en plein été...
J'avance et l'eau est encore plus froide. Le ciel est gris.
Je me retourne, je regarde autour de moi ; personne, aucun bruit, rien de rien. Pourquoi ? Que se passe-t-il ?
J'aperçois au bout de la plage une fille assise par terre ; je m'approche, elle est en pleurs, je lui parle, elle ne me répond pas.
J'entends un bébé pleurer, je tourne la tête, je ne vois personne, aucun bruit.
Je me tourne vers la fille ; elle a disparu.
Brusquement, le soleil revient ; la plage est pleine de monde.
La mer est chaude.
J'ai appris par hasard, quelques jours plus tard, qu'une jeune femme et son bébé s'étaient noyés en décembre dernier sur cette même plage.
ANA
REVEILLON
Le soir du 31 Décembre, j'ai retrouvé deux amies chez le grand-père de S... pour fêter le réveillon.
On avait acheté des boissons et des amuse-bouche chez l'épicier du coin.
Un peu avant minuit, nous nous sommes déguisées avec de vieux vêtements du carnaval, nous avons encore bu et mangé, nous nous sommes embrassées et souhaité une bonne année.
Vers une heure du matin, nous sommes parties faire un tour en ville.
Près de la Marinella, le brouillard s'est levé ; le froid nous brûlait les doigts.
A travers la brume épaisse, je vis une silhouette, une ombre qui sortait de nulle part et se dirigeait vers nous.
Je sentis des frissons me glisser sur tout le corps.
Mes amies semblaient n'avoir rien remarqué et fatiguées, elles ont décidé de rentrer et m'ont laissée seule.
J'avais envie de marcher et je suis repartie vers le bord de mer.
De nouveau, j'ai eu la sensation d'une présence étrange et effrayante. Au bout de la rue, j'aperçus une ombre qui s'effondra sur le sol.
Je me suis approchée lentement et j'ai vu une femme aux cheveux gris, couverte de sang; elle n 'avait pas de visage.
La panique commença à grandir, les larmes montaient, je ne savais pas quoi faire, quoi dire...
Enfin, j'ai mis mon oreille sur sa poitrine infestée de sang pour écouter son coeur. Mais rien; elle était morte.
J'étais choquée et j'ai fermé les yeux.
Quand je les ai rouverts, la femme avait disparu.
Je me suis réveillée dans mon lit. Encore sous le coup de ce terrible cauchemar, j'avais les mains qui tremblaient.
Je me suis levée; j'avais toujours le costume que je portais pendant la promenade.
Dans le miroir de la salle de bain, j'ai vu une tache rouge
sang sur ma chemise.
ANDREA
SOIF
Ce jour- là, il faisait très chaud comme toute journée normale en été. J’avais passé la matinée à la rivière avec des amis.
Je ne revins à la maison que vers 13heures. J’avais très soif et pour me rafraîchir je me servis un verre d’eau frais. Je le bus si rapidement qu’en plus de la terrible douleur à la cervelle, je faillis m’étouffer. Quelques minutes plus tard , je commençai à me sentir mal, j’avais le ventre barbouillé et un hoquet me prit. Je décidai alors d’aller me coucher en espérant que le sommeil me remettrait sur pied et fasse partir ce maudit hoquet.Alors que j’avais réussi à m’endormir, je fus brusquement réveillé par des bruits de verre volant en éclats. Sortant rapidement du lit chaud, je sentis que l’atmosphère était devenue glacée.
Par la fenêtre, je vis que la nuit était tombée. Je courus dans la cuisine, d’où je pensais que venait le bruit qui m’avait réveillé et je vis que toute la vaisselle était cassée .Il ne restait qu’une seule chose intacte, le verre d’eau dans lequel j’avais bu quelques heures plutôt.
Pourquoi avait-il échappé au massacre ? Il me semblait n’avoir rien de particulier et je le posai sur l’évier. Puis, je fouillai les restes de vaisselle pour tenter de retrouver de potentiels survivants .Rien ; tout était en miettes, couverts, verres, assiettes ; même les petites cuillères étaient cassées.
J’ouvris les placards et découvris que même la vaisselle des grandes occasions n’avait pas résisté .J’arrivai vite à la conclusion que personne n’avait pu faire ça. Mes parents ne devaient revenir que le lendemain et toutes les portes et fenêtres étaient verrouillées. Je fis le tour de la maison ; portes et fenêtres étaient en effet bien fermées.
Je retournai dans la cuisine et je faillis m’évanouir. Une inscription était apparue sur le mur.
Elle semblait inscrite avec de l’eau mais elle était bien visible. Pour ne rien arranger, elle était en latin. Je réussis à la traduire. «Tu m’as offensée et tu vas le payer ».
Je repensai alors à cette petite maison près de la rivière que les vieux disaient hantée. Je savais qu’une vieille femme avait vécu là jusqu’à sa mort dans une complète solitude.
Avant de retrouver mes amis, par curiosité, j’étais entré dans cette maison ; tout était resté en l’état ; rien n’avait changé depuis la mort de la vieille femme. De la vaisselle couverte de poussière était encore rangée sur l’évier. C’est vrai, j’en avais honte maintenant, mais je m’étais amusé à casser tout ce qui me tombait sous la main.
Je m’aperçus que le verre d’eau était rempli. Je le saisis et je vis au fond l’image tremblotante d’une vieille femme. Le verre explosa entres mes mains. Les débris de verre volèrent et se fichèrent dans mon visage ; la douleur était si forte que je m’évanouis.
Je me réveillai dans mon lit, en tenue de nuit. Je me levai, je courus dans la cuisine. La vaisselle, intacte, était rangée. Mon verre était dans le placard. Sur le mur, pas la moindre trace de l’inscription.
Je poussai un soupir de soulagement : ce n’était qu’un cauchemar !
Quand je rentrai dans la salle de bain, je vis dans le miroir mon visage totalement défiguré, enflé, sanguinolent, hérissé de débris de verre.
ANGE-MARIE
E CAMPANE
C'était l'été et je devais passer toutes les vacances chez mon oncle et ma tante, dans le village de la famille.
Il y avait pour moi la chambre d'amis avec une fenêtre en face du lit, qui donnait sur l'église du village.
Le soir, je me suis couché et endormi rapidement; mais je me suis réveillé brusquement: j'entendais les cloches de l'église sonner à toute volée et toute la nuit, il en fut ainsi.
Le lendemain matin, ma tante m'a demandé si j'avais bien dormi et j'ai répondu en baillant:
- Non, à cause de ces cloches qui n'ont fait que sonner toute la nuit!!!
- Mais, quelles cloches? A demandé ma tante
- Les cloches de l'église! Tu n'as rien entendu?
Le soir, j'étais si fatigué que je m'endormis en deux minutes; mais à minuit, j'ai été à nouveau réveillé par le tintement des cloches.
J'ai commencé à m'inquiéter; je me suis dit que si j'en parlais à ma tante, elle se moquerait encore de moi, en disant que je prenais mes rêves pour la réalité.
Alors, j'ai décidé d'aller voir de moi-même ce qui se passait. Je me suis habillé et je suis descendu.
Je suis sorti de la maison et me suis dirigé vers l'église toute proche.
Sur le porche, éclairée par un rayon de lune, il y avait une silhouette vêtue d'une longue robe.
Le coeur battant, je me suis approché, ; ce qui m'avait semblé une robe était la soutane d'un curé!!
L'homme s'est alors adressé à moi:
-Salute, o coccu.
-Salute, Padre. Ditemi un pocu, perchè e campane di sta ghjesa ùn fanu chè sunà ?
-Stà mi à sente, sò l'anticu curatu, mi tocca à fà le sunà è oghje tocca à mè.
-Pudete piantà per piacè ?
-Iè, avà aghju compiu u mo duvere...
-Ma perchè sò eiu chì sentu ste campane ?
-Sì tù perchè sì statu battizatu u vinti quattru di ghjugnu in u duie mila unu è eiu cinquant'anni fà, u vinti quattru di ghjugnu in u mille nove centu cinquanta, mi ne sò scurtatu di fà le sunà.
-Cumu credeci, datemi una prova...
-Tè ti cunfideghju a chjave di a ghjesa.
Era una vechja chjave rughjinosa, chì pisava u piombu. Una di e chjave ch’ùn si facenu più.
Je suis retourné me coucher après avoir salué le vieux curé. Jusqu'au matin, j'ai fait des rêves étranges et je me suis réveillé tard.
Ma tante m'a demandé en souriant si j'avais encore rêvé de cloches; et je lui ai répondu que oui, qu'il y avait même un curé avec qui j'avais parlé et que c'était un rêve dont je me souviendrai.
Je suis remonté dans ma chambre pour faire mon lit. En secouant les couvertures, j'ai vu et entendu un objet tomber sur le plancher; je l'ai ramassé.Dans ma main, je tenais une vieille clé rouillée.
P A Francisci
STÀ À SENTE
U zitellu: - O babbò và bè ?
U babbone : - Iè và bè. Chì ci hè ?
U zitellu :-Ci hè ch’aghju vistu sta bissicletta è à mè m’intiresse, possu piglià la ?
U babbone : - Innò ùn la tocchi micca !
U zitellu : - Perchè ?
U babbone : - Perchè t'aghju dettu d'ùn tuccà la ! ùn vogliu micca un’altra catastrofa !
U zitellu : - Ma mi n’empippu, facciu pianu !
U babbone : - Sangu u mondu avà basta s’è tù voli more piglià la !!
U zitellu : - Ma perchè dici què ?
U Babbone : - Stà mi à sente… sta bissicletta hà appartenutu à u mo babbu. S’hè tumbatu.
U zitellu : - Hè allora hè un accidente !!
U babbone :- Stà zittu è ascolta : u mo fratellu hè mortu à u listessu locu chè u mo babbu.
U zitellu : - Ma ùn vole dì nunda. A pigliu, ne aghju bisognu.
À u nutiziale, s’hè intesu chè un zitellu s’era tombu in bissicletta.
THOMAS