Fils d'instituteurs, Arthur Giovoni est né le 6 octobre 1909 à Moca-Croce en Corse. Après ses études secondaires au lycée Fesch à Ajaccio, il obtient une licence en Lettres et Philosophie à la faculté d'Aix-en-Provence en 1933. II effectue son service militaire dans l'Infanterie en 1935, avant de devenir professeur de Lettres à Bastia puis à Ajaccio. Membre du Parti communiste, il participe à la création en mai 1939 de l'Union départementale des syndicats.
Mobilisé en 1939 comme auxiliaire de la Marine puis comme artilleur au 92e Régiment d'Artillerie, il participe à la campagne de France. Démobilisé en juillet 1940, il est professeur à Bastia avant d'être muté à Rodez en raison de son passé politique. Au lycée de Rodez, il développe dès 1941 une activité clandestine de soutien aux enseignants révoqués par Vichy.
A l'occasion des vacances de l'été 1942, il réussit à constituer un petit groupe du Front national corse à Azilone dans le canton de Sainte-Marie-Sicche. A partir d'octobre 1942, il rejoint la Corse pour éviter une arrestation et y entre dans la clandestinité. En novembre 1942, les ltaliens occupent la Corse. Malgré la difficulté d'organiser une résistance active contre l'occupant, en raison de l'inexpérience et de l'esprit de division, Arthur Giovoni contribue à créer et à maintenir le Front national de Corse fondé par Henri MallIot. Le mouvement parvient à grouper rapidement ceux des patriotes qui sont décidés à combattre les armes à la main.
Il s'occupe activement de la propagande et grâce à lui et aux autres membres du Comité départemental du Front National de Corse, l'esprit de la libérté gagne tous les villages et atteint toutes les couches de la population. Par ses tracts édités en italien, il sème le doute à l'intérieur des casernes de l'occupant. Arthur Giovoni assure en outre des réceptions d'armes par parachutes et collabore avec le commandant de gendarmerie Paulin Colonna d'Istria après l'arrivée clandestine de ce dernier en Corse en avril 1943. Plus particulièrement chargé des problèmes politiques au sein du mouvement, il est très actif sur le terrain. Il opte pour la préparation de l'insurrection armée avec des éléments non fascistes des troupes italiennes.
En août 1943, Arthur Giovoni est envoyé à Alger par la direction du FN pour recevoir les consignes du Comité français de Libération nationale (CFLN) sur conduite à tenir à l'égard de l'administration de Vichy au moment des combats libérateurs. Mais ce voyage, effectué le 5 septembre 1943 à bord du sous-marin Casabianca, le tient éloigné de la Corse au moment où, dégagés de l'emprise italienne, les patriotes engagent le combat contre les Allemands. Il rejoint l'île dans la nuit du 13 au 14 septembre 1943 avec le nouveau préfet de la Corse, Charles Luizet, sur le torpilleur Le Fantasque.
Délégué à l'Assemblée consultative d'Alger, Arthur Giovoni termine la guerre avec le grade de lieutenant-colonel FFI.Elu maire (1945-1947), député d'Ajaccio à la Constituante puis à l'Assemblée législative (1945-1956), membre du Comité central du Parti communiste français jusqu'en 1961, il reprend ensuite son poste d'enseignant à Paris et termine sa carrière au lycée Paul Valéry.
Arthur Giovoni est décédé le 19 janvier 1996 à Paris. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise.
Mobilisé en 1939 comme auxiliaire de la Marine puis comme artilleur au 92e Régiment d'Artillerie, il participe à la campagne de France. Démobilisé en juillet 1940, il est professeur à Bastia avant d'être muté à Rodez en raison de son passé politique. Au lycée de Rodez, il développe dès 1941 une activité clandestine de soutien aux enseignants révoqués par Vichy.
A l'occasion des vacances de l'été 1942, il réussit à constituer un petit groupe du Front national corse à Azilone dans le canton de Sainte-Marie-Sicche. A partir d'octobre 1942, il rejoint la Corse pour éviter une arrestation et y entre dans la clandestinité. En novembre 1942, les ltaliens occupent la Corse. Malgré la difficulté d'organiser une résistance active contre l'occupant, en raison de l'inexpérience et de l'esprit de division, Arthur Giovoni contribue à créer et à maintenir le Front national de Corse fondé par Henri MallIot. Le mouvement parvient à grouper rapidement ceux des patriotes qui sont décidés à combattre les armes à la main.
Il s'occupe activement de la propagande et grâce à lui et aux autres membres du Comité départemental du Front National de Corse, l'esprit de la libérté gagne tous les villages et atteint toutes les couches de la population. Par ses tracts édités en italien, il sème le doute à l'intérieur des casernes de l'occupant. Arthur Giovoni assure en outre des réceptions d'armes par parachutes et collabore avec le commandant de gendarmerie Paulin Colonna d'Istria après l'arrivée clandestine de ce dernier en Corse en avril 1943. Plus particulièrement chargé des problèmes politiques au sein du mouvement, il est très actif sur le terrain. Il opte pour la préparation de l'insurrection armée avec des éléments non fascistes des troupes italiennes.
En août 1943, Arthur Giovoni est envoyé à Alger par la direction du FN pour recevoir les consignes du Comité français de Libération nationale (CFLN) sur conduite à tenir à l'égard de l'administration de Vichy au moment des combats libérateurs. Mais ce voyage, effectué le 5 septembre 1943 à bord du sous-marin Casabianca, le tient éloigné de la Corse au moment où, dégagés de l'emprise italienne, les patriotes engagent le combat contre les Allemands. Il rejoint l'île dans la nuit du 13 au 14 septembre 1943 avec le nouveau préfet de la Corse, Charles Luizet, sur le torpilleur Le Fantasque.
Délégué à l'Assemblée consultative d'Alger, Arthur Giovoni termine la guerre avec le grade de lieutenant-colonel FFI.Elu maire (1945-1947), député d'Ajaccio à la Constituante puis à l'Assemblée législative (1945-1956), membre du Comité central du Parti communiste français jusqu'en 1961, il reprend ensuite son poste d'enseignant à Paris et termine sa carrière au lycée Paul Valéry.
Arthur Giovoni est décédé le 19 janvier 1996 à Paris. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise.