Histoire de la cité scolaire




Introduction

L'historique que nous vous proposons ici couvre la période allant de la naissance de Nicolas Pietri en 1863 au début des années 1980. Il a pu être réalisé grâce aux archives du lycée de Sartène, aux témoignages d'anciens élèves, professeurs ou employés et à la municipalité qui nous a aimablement ouvert l'accès aux archives de la mairie et proposé la consultation de son livre d'or.
De nombreux éléments ont été également recueillis dans des ouvrages documentaires dont vous trouverez les références précises en bibliographie.
Nos remerciements vont à la mairie de Sartène et tout particulièrement à Monsieur le maire, Paul Quilichini, à Monsieur Paul-François Matteacioli, son directeur de cabinet ainsi qu'à Monsieur Grichka Beysson-Leandri, chargé des archives, pour l'aide qu'ils nous ont apportée.
Nous remercions également Monsieur Paul Nebbia, conservateur en Chef du musée départemental de préhistoire corse et d'archéologie qui nous a procuré des photos et de la documentation sur le lycée et les personnalités de Nicolas Pietri et Georges Clemenceau.
Enfin, nous invitons toute personne pouvant apporter des informations nouvelles sur l'histoire de la cité scolaire à prendre contact avec nous.

L'ancien bâtiment des frères des écoles chrétiennes, rue F. Marchi

L'instruction publique à Sartène avant 1914

Au XIX° siècle, comme dans tous les chefs-lieu d'arrondissement, il existait un collège à Sartène. L'écrivain et poète Lorenzi di Bradi y aurait enseigné. Cependant, le collège fut fermé car les effectifs étaient trop réduits. Dans les locaux de cet ancien collège, rue Gabriel Péri, fut installée l'école primaire de garçons à laquelle on rattacha un cours complémentaire.
Il existait aussi une école privée religieuse tenue par les frères ignorantins (« Ignurantini » ). L'école privée était installée dans un immeuble situé à l’entrée de la rue Félicien Marchi et proposait des classes secondaires. Elle sera fermée sous la troisième république.
Au début du XX° siècle, la ville de Sartène comprend donc une école primaire de garçons, un cours complémentaire où l’on prépare le brevet élémentaire et un cours complémentaire pour les jeunes filles. Après la guerre de 14-18, le cours complémentaire de garçons est transformé en école primaire supérieure et professionnelle.

La caserne Monteynard au début du XX° siècle. Photographie de Victor Porro Sartène

Création de l'Ecole primaire supérieure et professionnelle

L’E.P.S. de Sartène, créée par arrêté du 4 mai 1908, ouvre le 1er octobre 1922. Les classes sont installées, à titre provisoire, dans l’ancienne caserne Monteynard (devenue hôpital et actuellement centre d'art polyphonique) contre un loyer versé par la commune aux autorités militaires. Il s'agit surtout d'une école à caractère professionnel qui attire à Sartène un grand nombre d'élèves car il n'existe aucune école de ce genre dans tout le département.
A la rentrée de 1922, l’école primaire supérieure accueille une centaine d’élèves. Elle connaît très vite un grand succès puisque dès le mois d’avril 1923, elle compte cent soixante-deux inscrits, pour la plupart originaires des différentes communes de l'arrondissement.
En 1925, la municipalité souhaite devenir propriétaire des bâtiments dans l’intention d’y installer, après le départ de l’E.P.S. de garçons, les classes de l’école primaire des filles réparties alors sur divers points de la ville.

Renseignements relatifs au fonctionnement de l'EPS de Sartène en 1923 (p. 2). Archives municipales

L’E.P.S. de 1922 à 1928

Entre 1922 et 1928, L’E.P.S. est dirigée par Albert Solacroup, dont la correspondance conservée aux archives municipales témoigne de la forte implication.
Ce premier directeur, très soutenu par le maire Hyacinthe Quilichini, dépense beaucoup d’énergie à tenter d’améliorer les installations. Il fait parvenir le matériel  indispensable à l’enseignement et à la vie au sein de l’internat : lits, tables-bancs, estrades, livres de lecture, cartes murales, tableaux d’histoire naturelle etc.
Il rédige de nombreuses demandes de création d’emplois et prend même à sa charge l’achat de trente-six lits (en 1926, l'internat accueille cent cinq internes).
Un ancien sartenais témoigne encore aujourd’hui du souvenir « mêlé de respect et de reconnaissance » qu’a laissé ce premier directeur aux élèves placés sous sa responsabilité.
Albert Solacroup est également peintre paysagiste et auteur d’un recueil de contes et légendes de Corse paru sous le titre L’homme au fusil exact en 1967.
En 1928, la collection A Muvra consacre un numéro à ses dessins.

Renseignement relatifs aux enseignements dispensés à l'EPS de Sartène en 1923 (p.1). Archives municipales

Les enseignements dispensés à l'E.P.S.

L’école dispense un enseignement général pour l’obtention du brevet élémentaire, du brevet d’enseignement primaire supérieur et pour l'admission aux écoles normales d’instituteurs.
Elle prépare également aux écoles des Arts et métiers, aux administrations des chemins de fer, des ponts et chaussées, des Postes et Télégraphes (P et T), et d'electricité. Sont également enseignés le dessin industriel et la technologie. Elle propose une pratique du métier d’ajusteur-mécanicien.
Enfin, et « pour les jeunes gens destinés à l’agriculture », elle offre un enseignement agricole moderne visant la culture du tabac, de la vigne et de l’olivier.
Dès 1922, le directeur envisage également la création d’enseignements spécialisés à savoir la sténodactylographie, la comptabilité et la radio télégraphie.
En juillet 1923, un cours d'apprentissage du travail du bois vient s'ajouter à celui du travail du fer.
Le 22 novembre 1925, le conseil municipal décide de demander la création d'une section de radiotélégraphie. La compagnie Radio-Maritime, dont Nicolas Pietri est président, s'engage à mettre à disposition un technicien formateur, à verser une subvention annuelle ainsi qu'à employer les élèves admis aux examens.

Le lieu-dit Caldarazza, photographié au début du XX° siècle, avant la construction de l'EPS. Collection privée (DR)

Projet de construction d’une nouvelle E.P.S

Les conditions d’enseignement et de vie dans l’ancienne caserne Monteynard ne sont pas toujours très confortables. Dans une lettre datée du 13 novembre 1923, Albert Solacroup se plaint auprès du maire que son logement prend l'eau : « J’ai le regret de vous informer que le toit se trouve être […] en un état tel que je n’évalue pas à moins d’un décalitre la quantité d’eau qui est tombée cette nuit dans notre chambre. ». L’armée, à laquelle il incomberait d’engager des travaux de réfection du toit, tarde à agir malgré les demandes répétées et les réparations déjà réalisées par la mairie.
L’E.P S de Sartène est en outre la seule école de ce type pour tout le département et son succès se confirme au cours de l’année 1923 par les nouvelles et nombreuses demandes d’inscription déjà parvenues au directeur. Celui-ci prévoit pour la rentrée 1923 un effectif de deux cent soixante-dix élèves. A ce train, les locaux seront vite insuffisants. Pour toutes ces raisons, le conseil municipal de Sartène, lors d'une séance extraordinaire du 23 avril 1923 « décide de construire un Etablissement destiné à recevoir quatre cent élèves dont plus de la moitié pourront être reçus comme internes ».
Lors de la séance du 28 mai 1923, M. le maire soumet au conseil les plans, devis et cahiers des charges dressés par l’architecte municipal M. Mary pour la construction de L’E. P. S. au lieu-dit Caldarazza, l’actuel emplacement du lycée Clemenceau. Cette décision est le résultat d'un projet lancé dès 1920 avec le soutien d'un généreux donateur.
A l'époque, les dépenses sont estimées à 1.773.000 francs et réparties comme suit :
  • 200. 000 francs mis à disposition de la commune par un « généreux donateur »,
  • 120.000 francs de subventions du conseil général,
  • 1.433.000 francs de subventions de l’Etat.
La municipalité a déjà procédé à l’acquisition des terrains de M. Paul Pietri et Mme Veuve Joseph Bortoli.

Années 40-45. De gauche à droite : Jacques Santarelli, Jean Cantara, Nicolas Pietri, Paul-Marie Grimaldi, Simon Nebbia, Antoine Nebbia. Collection privée

Nicolas Pietri, le généreux donateur

Dans un télégramme daté de 1924 et conservé aux archives de la mairie de Sartène, le maire écrit à Nicolas Pietri : « Heureux vous annoncer que Le BOMIN, 18 rue Creuse PARIS a été déclaré adjudicataire Travaux école primaire supérieure avec rabais six pour cent. Amitiés. QUILICHNI Maire. »
A l’époque de ce télégramme, Nicolas Pietri a soixante ans. Il est maire du village d’Olivese depuis 1921, mais aussi président de la Compagnie Radio-Maritime, de la Compagnie des Câbles sud-américains, administrateur de la Banque commerciale du Maroc, de la banque transatlantique et président d’une trentaine de sociétés.
Sartenais d’origine modeste, Nicolas Pietri naît en 1863 dans le quartier de la Manighedda. Durant son enfance, il fréquente l’école des frères ignorantins de Sartène et même, pendant quelques mois, leurs cours secondaires. A quatorze ans, il passe avec succès l’examen de stagiaire télégraphiste puis est reçu au concours de surnuméraire des postes. Muté à Narbonne à l’âge de vingt ans, il continue de s’instruire et s’initie aux arts et belles-lettres.
En 1910, il crée une compagnie de T.S F. dont il est le PDG.
En 1917, Nicolas Pietri fait la connaissance de Georges Clemenceau. Ce dernier, alors président du conseil, lui confie la direction de son journal « L'homme libre ».

Reproduction d'une page extraite du livre d'or conservé à la mairie de Sartène et faisant état de la visite de G. Clemenceau

La dénomination du collège : une histoire d'amitié

De la première rencontre de Nicolas Pietri avec Georges Clemenceau naît une longue et profonde amitié qui durera jusqu'à la mort de ce dernier en 1929. Clemenceau fera de son ami son exécuteur testamentaire.
En août 1921, Georges Clemenceau se rend en Corse. Son ami le reçoit à Ajaccio, puis à Olivese.
Le 31 août, Clemenceau se rend en visite officielle à Sartène. L'homme qui en 1871, alors jeune député républicain anti-bonapartiste, s'était rallié à une pétition demandant « la séparation de la Corse d'avec la France » et « l'exclusion immédiate des députés corses » des séances de l'Assemblée nationale et qui avait demandé que « la Corse cesse immédiatement et irrévocablement de faire partie de la République française » prononce à Sartène un discours au « peuple corse » dans lequel il évoque son étrange proposition :  « Je me figurais malaisé et difficilement réalisable la fusion de votre caractère avec celui du peuple français. Eh bien, je me trompais ».
Le 22 septembre 1925, G. Clemenceau adresse à N. Pietri une lettre dans laquelle il évoque la nouvelle école de Sartène : « Le maire de Sartène m'a écrit une très aimable lettre pour m'annoncer que le conseil municipal de Sartène avait décidé de donner mon nom à l'école primaire supérieure. Je l'ai remercié de mon mieux et je n'ai pas manqué d'associer votre nom au mien en rappelant que je vous devais de connaître la Corse et par conséquent de l'aimer. J'ai rappelé en même temps ce que vous aviez fait pour la nouvelle école parce que cela ne peut pas être oublié. [...] ».
Cependant, le nom de Clemenceau ne put être donné à l'E.P.S. que quelques années plus tard comme l'atteste un courrier du sous-préfet adressé à Hyacinthe Quilichini le 15 février 1926. Le courrier informait alors le conseil municipal qu'il y avait lieu d'ajourner les hommages publics décernés à des personnalités vivantes.
Dans une lettre à Pietri datée du 15 septembre 1928, Clemenceau évoque à nouveau la dénomination de l'E.P.S. en ces termes : "Tous mes meilleurs remerciements d'amitiés pour l'aventure scolaire de Sartène. Vous aurez toutes les photos que vous voudrez.". A cette date, la ville de Sartène a baptisé l'E.P.S. "E.P.S. Clemenceau". Pierre Giovannangeli, ancien élève et professeur à l'E.P.S, se souvient de la présence, dès la fin des années trente, de l'inscription " Ecole primaire supérieure Clemenceau" sur le fronton de l'établissement scolaire.  Il semble qu'il faille attendre l'année 1953 pour que l'inscription actuelle "Collège Clemenceau" y soit portée.

Première pierre


La pose de la première pierre a lieu le 14 mai 1925. La cérémonie réunit :
  • le maire Hyacinthe Quilichini,
  • Nicolas Pietri,
  • l'inspecteur général des ponts et chaussées,
  • l'ingénieur en chef de la Corse,
  • le vice-recteur de la Corse (la Corse dépend alors de l'académie d'Aix),
  • l'inspecteur primaire,
  • l'ingénieur d'arrondissement,
  • l'ingénieur adjoint des travaux publics de l'Etat,
  • le directeur de l'école primaire supérieure, Albert Solacroup,
  • Le Bomin, l'entrepreneur et ingénieur adjudicataire des travaux.
En 1927, une subvention supplémentaire de 340.980 francs est allouée par le ministère pour l'achèvement des travaux.

L'EPS en 1928 (DR)

Premières rentrées

La nouvelle école primaire supérieure et professionnelle ouvre, avec internat, à la rentrée d'octobre 1928 ; c'est du moins ce que laisse supposer la résiliation du bail de location de la caserne Monteynard le 1er janvier 1929.
Le nouveau directeur s'appelle Jacques Valentini. Il assure les fonctions de direction jusqu'en 1937.
Selon Pierre Giovannangeli, scolarisé entre 1935 et 1941, il y eut les premières années de nombreux succès au brevet élémentaire ainsi qu'au concours d'entrée à l'école normale des instituteurs.


Les garçons sont admis après avoir réussi le certificat d'études primaires (CEP). La première année s'appelle « cours préparatoire » et un seul maître y enseigne. Dominique Nicolaï, plus tard élu maire de Sartène, fut chargé longtemps de ce cours.
Puis les élèves sont répartis en trois sections comprenant chacune trois classes :
  • la section Générale,
  • la section Industrielle où sont affectés les élèves les plus âgés qui reçoivent des bases en électricité, en technologie et apprennent le dessin industriel. Au milieu des années trente, le dessin industriel est enseigné par Constantin Serafini. Les ateliers sont dirigés par le professeur Jean Codaccioni.
  • la section Radio, dirigée par Innocent Ferracci.
D'après le témoignage d'un ancien élève scolarisé entre 1935 et 1941 et devenu instituteur, la plupart des admis à l'Ecole Normale des Instituteurs d'Ajaccio entre 1932 et 1935 viennent alors de l'E.P.S. de Sartène.

Vue aérienne de Sartène (années 50). ©Fonds Combier Musée Nicéphore Niépce Chalon sur Saône

Du front populaire à l'immédiat après-guerre

L'année 1936-1937 est une année mouvementée pour l'E.P.S. Un ancien élève rapporte que les discussions politiques sont vives entre partisans et opposants du Front populaire. Des incidents surviennent entre les deux parties et entraînent une grève des cours pas les élèves ainsi que des manifestations. Ces incidents eurent des répercussions sur le travail et cette année-là les résultats scolaires furent décevants.
En octobre 1937, Lucien Batisse, un ancien professeur de mathématiques, est nommé directeur en remplacement de M. Valentini. Il assurera ses fonctions jusqu'en septembre 1940. M. Batisse crée une classe de 4ème spécialisée dans la préparation au concours d'entrée à l'école normale. C'est lui-même qui y enseigne les mathématiques.
Durant l'année scolaire 1939-1940, l'établissement est réquisitionné par l'armée pour servir d'hôpital militaire. Les élèves sont transférés dans les locaux de l'école primaire, rue Gabriel Péri. Aujourd'hui, on distingue encore sur le mur de soutènement de la cour de récréation des traces de la croix rouge et blanche qui signalait alors la présence d'un hôpital protégé par les conventions internationales.
A la rentrée 1941, le nouveau directeur de l'E.P.S s'appelle François Camarasa.
En novembre 1942, les élèves doivent à nouveau quitter les locaux pour laisser place aux troupes d'occupation italienne. Etant donnée la gravité de la situation, le directeur s'adresse directement à ses élèves pour les prévenir de l'arrivée imminente des troupes étrangères et leur demander de rester dignes.
La même année, l'école primaire supérieure et professionnelle devient un Collège moderne et technique.
A la rentrée 1943, les élèves retrouvent les locaux du lieu-dit Caldarazza mais l'établissement a subi beaucoup de pillages et de dégradations du fait de l'occupation italienne.

Sections et effectifs du collège. Année scolaire 1948-1949. Archives municipales de Sartène

Fin des années 40 : une période difficile

A la rentrée 1946, Maurice-Henri Bouvier est nommé principal du collège. Pierre Giovannangeli, en fonction de 1947 à 1948, fait état d'effectifs très faibles : La classe de 1ère compte moins de dix élèves et les cours de mathématiques ne peuvent être assurés en raison de la mutation de l'ancien titulaire François Pozzo di Borgo à Marseille qui finira par être remplacé.
A la rentrée 1948, Gaston Debons occupe à son tour les fonctions de principal du collège Clemenceau.
Conséquence  d'un fonctionnement chaotique durant la guerre, le collège ne compte que cent quatorze élèves et la section technique seulement trente-sept. La section radio existe toujours.
Malgré ces difficultés, il y eut en 1947 deux succès à la première partie du baccalauréat et l'année suivante une dizaine.

Plaque commémorative inaugurée en 1953 par N. Pietri

Des années 50 aux années 60 : mixité et nouveau départ

Le "collège moderne et technique" est désormais mixte et devient "collège classique et moderne".
Un nouveau principal, Raymond Rigal, est nommé à la rentrée 1950.
La suppression du cours complémentaire de jeunes filles et l'apport d'élèves venus de tout l'arrondissement entraînent l'augmentation des effectifs du collège. Petit à petit, l'ensemble des sections se met en place et les classes de terminale sont créées.
Les années 50 sont également marquées par les travaux de réfection du lycée, l'amélioration des installations sportives et l'aménagement d'un gymnase dans l'aile gauche du bâtiment.
En 1952, suite au décès du maire Monsieur Jean Ferracci, Nicolas Pietri se présente aux élections municipales.
Une fois élu, il poursuit les travaux de réfection et en 1953, fait apposer l'inscription « Collège Clemenceau  » au fronton du bâtiment scolaire ainsi qu'une plaque commémorative au rez-de-chaussée du hall central.

Photographie aérienne du lycée G. Clemenceau au début des années 80. Archives lycée de Sartène

Des années 70 aux années 80

Jusque dans les années 80, de nombreux cours ont lieu dans des préfabriqués répartis autour du corps de bâtiment principal. L'événement marquant de la décennie est le lancement des travaux d’agrandissement du lycée. Un nouvel internat, des bureaux pour l’administration et l’accueil (loge), des logements de fonction, l'aménagement d'un nouveau gymnase, de cuisines modernes, d’un nouveau réfectoire et d’un bâtiment dédié à la section professionnelle rendent le lycée plus fonctionnel. Les anciens bâtiments sont remaniés et rénovés.
L'actuel C.D.I. est construit quant à lui au début des années 90.

Quelques figures du lycée

Pour retrouver les noms des directeurs du Clemenceau et constituer la chronologie qui suit nous nous sommes appuyés sur des archives conservées au lycée ou sur des témoignages d'anciens élèves et employés de l'établissement :
  • 1953 : Etienne Boulé, précédemment principal du collège Turgot à Paris.
  • 1955 : Maurice Perrot.  M. Perrot avait assuré les fonctions de surveillant général au collège Fesch d'Ajaccio d'octobre 1935 à octobre 1941.
  • 1957 : Jean Fraisse, ancien professeur au lycée de Perpignan. Il part en 1958.
  • 1962 : M. Bretel.
  • 1964 : M. Boutin qui restera jusqu'en 1967.
  • 1967 : M. Torre, originaire de Corte
  • 1976 : M. Marcellesi qui assure ses fonctions pendant sept ans.
  • 1983 : Jean-Paul Laleure, ancien professeur d'histoire et de Géographie et co-auteur de l'ouvrage "Sartène et le Valinco" avec Gilles Giovannangeli.
  • 1984 : M. Ruggeri
 
Des anciens élèves ont partagé quelques souvenirs qu'ils gardaient de leurs professeurs, de leurs surveillants généraux ou d'autres employés de la cité scolaire. Il est impossible de tous les citer. Cependant, quelques noms reviennent très fréquemment comme :
  • M. Lucien Marchand, professeur d'anglais, installé en 1948,
  • M. Yves Battistini, nommé en 1949 comme professeur de lettres,
  • M. Pastorel, enseignant d'histoire,
  • Mme Andrée Grandperret, nommée en 1954, professeur de lettres,
  • Mme Suzanne Gautherin, nommée en 1954, qui enseignait les lettres et l'anglais,
  • Mme Nebbia, qui enseignait les lettres,
  • M. Peretti, professeur de philosophie dans les années 60-70,
  • M. Casalta, professeur de mathématiques,
  • M. Versini et M. Renucci, surveillants généraux,
  • M. Galeazzi, concierge du collège durant de longues années.

Album souvenir

Pour clore cet historique, nous vous proposons la consultation d'un album souvenirs qui ne demande qu'à être enrichi.
Pour toute question portant sur le droit à l'image, nous vous invitons également à consulter nos mentions légales (dernier paragraphe).

Frise chronologique

Un clic suffit pour visualiser la frise chronologique

Bibliographie

Monographies
  • Altieri, Louis. Nicolas Pietri, l'ami de Clemenceau. Editions Albin Michel, 1965.
  • Brodziac, Sylvie, Jeanneney, Jean-Noël. Georges Clemenceau : correspondance (1858-1929). Robert Laffont, 2008. Bouquin.
  • Giansily, Pierre-Claude. Histoire de la peinture Corse au XIX° et XX° siècle et dictionnaire des peintres. Colonna édtions, 2010, p. 392.
  • Giorgi, Xavier-Antoine. Sartène en 1926. Etude de cabinet de Généalogie conservée à la BM de Sartène. 1993.
  • Noaro, Jean. Le voyageur de Corse. Hachette, 1967, p. 127-130.
  • Pomponi, Francis (dir.). Le Mémorial des Corses, tome 6 : 600 - 1950 Les Corses à l'extérieur. Arslibris, 1981, p. 492-495.
  • Silvani, Paul. Un siècle de vie en Corse. Albiana, 2001, p. 30-32.
 
Sites web
 
Archives municipales
  • Registre des délibérations du conseil municipal.
  • Livre d'or de la mairie de Sartène.

Rédigé le Lundi 26 Mars 2018 à 19:15 | Lu 17765 fois