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Introduction de cerfs dans le canton

3 groupes de cerfs (environ 70 individus) ont été ré-introduits par le PNR de Corse sur les communes de Guagno, Soccia et Letia. Le collège est associé à cet évènement et un partenariat va être mis en place comprenant des objectifs pédagogiques à destination des élèves.



U Cervu Corsu, Le Cerf de Corse (Cervus elaphus corsicanus )

Introduction de cerfs dans le canton
Le Cerf élaphe est un mammifère ruminant de la famille des cervidés.

Il existe 16 sous espèces de cerf élaphe, celle de Corse (Cervus elaphus corsicanus) est endémique à la Corse et la Sardaigne.

Il se caractérise par sa petite taille et ses vocalisations. C’est un animal très bien adapté aux maquis, forêts ,prairies du littoral et zones d’altitudes.

(Hauteur au garrot, mâle : 85-110 cm, femelle : 75-85 cm, pour un poids moyen de 100-110 kg, et 70-80 kg).

Le cerf de corse est un mammifère grégaire : faons, jeunes mâles et femelles composent généralement le groupe, appelé harde.

Les mâles adultes vivent à l’écart en petits groupes.


À l’approche du rut, début septembre, les mâles rejoignent les femelles.

C'est en cette période, marquée par de violents combats entre mâles, que l'on peut entendre retentir le brame du cerf.

À partir d’avril, les femelles mettent au monde un seul jeune appelé faon qui, durant deux années restera, auprès de sa mère.

Le cerf de corse est un herbivore, graminées, arbustes du maquis et les espèces forestières constituent le régime de base de son alimentation, adaptée à ses besoins et au rythme des saisons.


Et « U Cervu Corsu » retrouva la liberté. En 1998, eut lieu le 1er lâcher de cerf dans la vallée d’Asinau sur la commune de Quenza.

Cette opération ne peut s’effectuer sans l’implication et l’accord de tous les acteurs locaux (élus, population, société de chasse….)

Depuis, d’autres opérations de lâcher ont suivi (Chisà, Santu Petru di Venacu, Castifau), et des projets de lâcher sont en cours.


Au cours de son Histoire, l’ile de Corse a hébergé trois cervidés.

Introduction de cerfs dans le canton
La population de Cerf de Corse en Corse est en 2008 estimée à environ 500 animaux.

La sous-espèce, (Cervus elaphus corsicanus) figure à:

• l’annexe II de la convention de Berne (1979, ratifiée par la France en 1990)

• aux annexes II et IV de la Directive Européenne “ Habitats, faune, flore ” de 1992

Il fait partie des espèces dont la chasse est autorisée (arrêté ministériel du 26 juin 1987) mais bénéficie au titre des arrêtés préfectoraux approuvés et reconduits chaque année, en Haute-Corse et en Corse du Sud, d’un plan visant à interdire dans le cadre de la police de la chasse, la destruction, la capture, le transport et le commerce de tous les animaux de cette espèce (espèce gibier avec plan de chasse zéro)



Introduction de cerfs dans le canton
-Un cervidé (Cervus elaphus rossii), decouvert en 2002 par Mmes E Pereira et M. Salotti, qui vécut il y a 300 000 ans.

-Le Cerf de Caziot ou ( Megaloceros cazioti )cousin corse du geant (Megaloceros giganteus) qui vécut durant les grandes glaciations jusqu'à environ -10 000 Ans.

-Concernant (Cervus elaphus corsicanus), et selon J. D. Vigne (1987) : des cerfs auraient été importés par les Romains depuis la Sardaigne (400 ans av. J.C.) et d’Italie (480 ap. J.C.).

Introduction de cerfs dans le canton
Présent dans la quasi totalité de l’île jusqu’au 19ème siècle, la population régresse progressivement victime de la réduction de son habitat et de la chasse intensive.

Vers la fin des années 1960, les derniers cerfs seront aperçus dans la forêt de Pinia au sud de l’étang d’Urbinu.

La réintroduction du cerf de Corse a été le 1er projet initié par le PNRC mettant en œuvre une collaboration européenne.

Introduction de cerfs dans le canton
-1975, premiers accords corso-sardes (Parc Naturel Régional de Corse, Azienda Forestale demaniali della Regione Sardegna et Regione Autonoma della Sardegna)

-1985 arrivée des quatre premiers animaux, capturés en Sardaigne,installés dans un enclos à Quenza.

La réintroduction du Cerf de Corse passe obligatoirement par l’élevage en enclos.

Les animaux y vivent en condition de semi liberté, et conservent de ce fait, leur caractère sauvage indispensable à la survie de l’espèce.

Deux autres enclos seront créés par la suite (Casabianda et Ania) afin de prévenir touts risques de problèmes sanitaires.