La tortue d'Hermann

Son mode de vie



La tortue d'Hermann

Réguler sa température
Comme tous les reptiles, la tortue est un ectotherme (organisme dont la température corporelle est la même que celle du milieu extérieur et n’est donc pas produite par l’organisme lui-même).
Elle dépend de la température extérieure contrairement aux endothermes (mammifères, oiseaux) qui maintiennent leur température interne constante. Elle se réchauffe grâce à la chaleur du soleil, on dit qu’elle thermorégule.

S’activer ou vivre au ralenti...
La Tortue d’Hermann est active pendant 8 à 9 mois (mi-mars jusqu’à mi-novembre), avec des pics d’activité en mai-juin et septembre-octobre.
Il s’agit d’une espèce diurne, son activité journalière est continue de mars à mi-juin et de septembre jusqu’à l’hibernation.
L’hibernation s’étend de mi-novembre à mi-mars. Durant cette période, elle s’enterre dans le sol, au pied d’un rocher, d’un buisson ou dans une zone boisée en laissant souvent affleurer le sommet de sa carapace, ce qui rend les individus vulnérables aux travaux mécanisés (gyrobroyage...).

Se reproduire
La maturité sexuelle de la tortue des Maures est tardive (vers l’âge de 12 ans). La femelle dispose d’un organe (spermathèque) conservant pendant plusieurs années des spermatozoïdes de ses accouplements précédents. Ses œufs peuvent ainsi être fécondés alors même qu’elle n’a pas rencontré de mâles depuis plusieurs années.

Vivre et se disperser
L’animal est assez sédentaire et très fidèle à son lieu de vie.
Les déplacements s’effectuent au sein d’un domaine vital relativement réduit d’un à plusieurs hectares.

S’alimenter
La Tortue d’Hermann est principalement herbivore.
Ses choix alimentaires se dirigent vers les plantes annuelles ou vivaces de la strate herbacée : famille des Fabacées (Légumineuses) et Astéracées (Composées) notamment.

Survivre aux prédateurs et à la concurrence
La prédation s’exerce essentiellement sur les pontes et les jeunes tortues, même si des adultes peuvent en être victime.
L’évolution des habitats depuis plus d’un demi-siècle a engendré une forte reprise de la forêt ayant pour conséquence une concentration des pontes sur de petites superficies.

Le phénomène naturel de prédation sur les pontes s’est donc amplifié, l’action des prédateurs comme la fouine, le renard ou le blaireau habitués à cette consommation a pris de l’ampleur localement.
L’augmentation spectaculaire des populations de sangliers depuis une trentaine d’années a accru la prédation sur les œufs et les jeunes.

Les chiens constituent aussi une forte menace pour les jeunes mais aussi les adultes (environ 30% des soins vétérinaires prodigués aux tortues sauvages concernent des blessures occasionnées par des chiens). A proximité des villages et des lotissements, une forte proportion des individus présente des blessures occasionnées par les chiens : pattes sectionnées, carapaces rongées.


Rédigé par Xavier Casciani le Samedi 16 Mars 2019 à 07:55 | Lu 5529 fois

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