Au fur et à mesure que les robots et autres intelligences artificielles se développent, une inquiétude touche les travailleurs. Ces derniers vont-ils finir par travailler à notre place, nous priver de nos emplois ? Des questions légitimes, auxquelles les experts tentent d'apporter des réponses rassurantes.
Drones de livraison, voitures qui se conduisent sans chauffeurs... De plus en plus, les robots et les intelligences artificielles s'installent dans notre vie quotidienne. Et forcément, cela a le don d'inquiéter plus d'une personne : ces androïdes ne risquent-ils pas, à moyen ou à long terme, de prendre la place de tous les travailleurs, quels que soient les domaines ? En 2012, 3 Français sur 4 craignaient que la robotisation ne détruise des emplois, selon une étude de la Commission européenne. Une inquiétude toujours aussi présente 7 ans plus tard, d'autant que cette robotisation s'est encore accélérée.
Des professions plus ou moins touchées
Bien sûr, tous les emplois ne sont pas égaux face à l'arrivée des robots et des intelligences artificielles. Les ouvriers, les travailleurs manuels, sont les premiers concernés par cette peur d'être remplacés, tandis que les cadres sont plus sereins. À l'heure actuelle, il est difficile d'imaginer un robot dans le rôle d'un avocat, d'un banquier ou encore d'un médecin. En revanche, plusieurs professions, notamment dans le domaine de l'assemblage, ont été touchées par l'émergence des intelligences artificielles.
Les métiers "intellectuels" ne sont pas pour autant à l'abri. Les choses pourraient en effet continuer à évoluer au fil des années, et certaines actions confiées à des robots. C'est d'ailleurs d'ores et déjà le cas en médecine : des androïdes ont été spécialement conçus pour réaliser certaines interventions.
La robotisation totale, ce n'est pas pour tout de suite
Toutefois, rassurez-vous : non seulement les robots ne pourront pas tout de suite remplacer les ouvriers, quel que soit le secteur, mais surtout, la multiplication des intelligences artificielles sera forcément accompagnée par l'émergence de nouveaux métiers. L'économiste Joseph Schumpeter appelait cela la "destruction créative", une doctrine selon laquelle la multiplication des androïdes pourrait entraîner la naissance de nouvelles habitudes, de nouveaux besoins et donc de nouveaux emplois, notamment de manière à encadrer tous ces robots qui auront besoin d'être programmés, dirigés, réparés.
Article de Laetitia Reboulleau
Source : ORANGE.FR
Source photo : ZDNet