Sant’Andria en Corse
En Corse, ce jour symbolise la fin de l’automne et marque par-dessus tout l’attachement populaire aux valeurs de partage et de solidarité.
Traditionnellement, le 11 novembre et la Saint Martin marquaient la fin des récoltes et le début des rigueurs hivernales dans beaucoup de pays d’Europe. C’est à cette période que les récoltes étaient mises en réserve, et qu’une part était gardée pour les plus démunis. La quête de nourriture à la Saint André permettait ainsi aux nécessiteux d’assurer leur survie tout en épargnant leur dignité.
De ce fait, dans la pricantula* , le 30 novembre, on tapait aux portes en demandant à boire et à manger.
Or dans notre société, la notion de nécessité a progressivement été diluée et c’est sans doute un peu pour cela que certains villages ne fêtent plus Sant’Andria aujourd’hui.
Cependant l’aspect festif a été conservé : farandoles, déguisement, distribution de gâteaux, biscuits, châtaignes, fruits…
C’est le «Sermon de la montagne» qui est à l’origine de la pratique du porte à porte.
*A pricantula :
« apriti! apriti!
à Sant’Andria
Chì vene da longa via
Hà i pedi cunghjilati
è hà bisognu di ricaldassi
D’un bon bichjeru di vinu »
En Français :
« Ouvrez ! Ouvrez !
A Sant’Andria
Qui vient de loin
Qui a les pieds congelés
Et qui a besoin de se réchauffer
D’un bon verre de vin »