Voici 5 articles sur le site www.lepoint.fr qui abordent quelques thèmes majeurs des sciences et vie de la terre au collège. Vous pourrez ainsi savoir comment un ado révolutionne le dépistage du cancer du pancréas, voir une vidéo sur l'origine de l'univers, assister à la découverte d'un micro continent préhistorique, comprendre le clonage d'une espèce de grenouille disparue, ou encore s'informer sur la météorite récemment aperçu dans le ciel russe.
États-Unis : un ado révolutionne le dépistage du cancer du pancréas.
Son test coûte 26 000 fois moins cher que le précédent, est 168 fois plus rapide et ne repose que sur une simple bandelette de papier.
Capture d'écran : Jack Andraka lors de la remise du prix Intel
Jack Andraka est un adolescent presque comme les autres. Il apprécie les Simpson, Family Guy et la musique de son temps. Mais ce lycéen de seize ans est aussi un véritable petit génie. Il est en effet l'inventeur d'une nouvelle méthode pour détecter le cancer du pancréas. Pourtant, il y a encore trois ans, Jack Andraka ignorait tout de cet organe situé derrière l'estomac. C'est le décès brutal de son oncle, d'un cancer pancréatique, qui le pousse à s'interroger sur cette partie vitale du corps humain. Il consulte alors Google et Wikipedia, et découvre que ce type de cancer est souvent détecté lorsqu'il est trop tard. En cause, un test de dépistage vieux d'une soixantaine d'années - une éternité en médecine - et dont le prix prohibitif pousse les oncologues à s'en passer.
En réponse à l'incompréhension suscitée par cette mort brutale, Jack Andraka, bon élève amateur de biologie - sa famille préfère les discussions scientifiques au sport -, veut révolutionner le dépistage du cancer du pancréas en le simplifiant. Son cahier des charges est simple : il faut un outil peu cher, simple, rapide et non invasif. Le lycéen se replonge alors dans ses cours de biologie et constate que 8 000 protéines spécifiques codent le cancer du pancréas. Et une seule d'entre elles permet de poser le diagnostic : ce sera la mesothéline. Il lui faut maintenant faire des expériences pour perfectionner son idée, mais sa mère s'y oppose très vite. Et pour cause, elle ne veut pas que son fils transforme la cuisine familiale en un laboratoire. L'adolescent est donc contraint de poursuivre ses recherches ailleurs, dans un véritable laboratoire ... (lire la suite)
Par Nicolas Guégan
Révélations fracassantes sur l'origine du monde : le télescope Planck se met à table.
Quel est l'âge véritable de l'Univers ? Est-il plat ou courbe ? Quelle sera sa fin ? Demain, l'ESA promet qu'on saura tout !
À gauche : le rayonnement fossile de l'univers photographié par le satellite Planck (à droite)
Demain, c'est un véritable Big bang céleste qui devrait secouer la communauté des astronomes avec la publication des observations du télescope spatial Planck. François Bouchet, de l'Institut d'astrophysique de Paris, l'un des pères de la mission, promet des révélations spectaculaires concernant le big bang et la naissance de l'Univers. Cocorico ! L'astrophysique française reprend la main, car Planck est essentiellement un enfant du génie français.
L'Agence spatiale européenne (ESA), qui gère la mission Planck, fait régner le black-out complet, même à la veille de la grande conférence scientifique programmée demain. Mais on sait déjà que le télescope spatial devrait répondre à une série de questions fondamentales et apporter de précieuses précisions. En voici les principales pour vous mettre l'eau à la bouche. L'âge de l'Univers : actuellement, les astrophysiciens l'estiment à 13,75 milliards d'années. On compte sur Planck pour fournir une estimation plus précise. La forme de l'Univers : est-il plat comme supposé par la majorité des astrophysiciens ? Ou bien est-il courbe ou même sphérique ? Planck pencherait plutôt pour la première hypothèse. Le futur de l'Univers : pendant combien de temps et à quel rythme l'univers continuera-t-il à s'étendre ? Faut-il craindre un nouveau Big Bang? L'âge des étoiles et des galaxies : faut-il les vieillir encore ? La matière noire et l'énergie noire : quelle est leur nature ? N'en jetez plus, la cour est pleine. Mais ce qui excite le plus les astrophysiciens, c'est que Planck pourrait remettre en cause certaines hypothèses ayant servi à bâtir la théorie la plus admise de la formation de l'Univers. Maintenant, comment un unique télescope spatial - fût-il le fruit du génie français... - peut-il répondre à autant d'interrogations ? C'est tout simplement parce qu'il regarde l'Univers au fond des yeux, juste à l'instant de son premier vagissement. Pour bien le comprendre, ... (lire la suite)
Par Frédéric Lewino
Des chercheurs ont découvert Mauritia, "micro-continent préhistorique".
"L'océan Indien pourrait être jonché de fragments de continent", soutient une étude publiée dans la revue scientifique "Nature Geoscience".
Des fragments de continent semblables à Mauritia ou aux Seychelles pourraient être bien plus fréquents qu'on ne le pense
Sous l'île Maurice et La Réunion se cache un "micro-continent" préhistorique dissimulé sous une épaisse couche de lave à plusieurs milliers de mètres sous l'océan Indien, révèle une étude publiée dimanche. Ce fragment de continent, baptisé Mauritia, s'est détaché voici quelque 60 millions d'années de l'actuelle Madagascar, au moment où cette grande île dérivait en s'éloignant de l'Inde. Et il a été recouvert depuis lors par d'énormes quantités de lave remontée du coeur de la Terre, suggère cette étude publiée dans la revue scientifique britannique Nature Geoscience. La formation des continents est souvent associée à des "panaches", des remontées de roches extrêmement chaudes en provenance du manteau terrestre. Une chaleur telle qu'elle peut finir, en ramollissant les plaques tectoniques par en dessous, par les briser en deux au niveau de centres d'activité volcanique intense, les "points chauds". C'est ainsi que la partie orientale du Gondwana, un "supercontinent" apparu voici quelque 600 millions d'années, a commencé à se fracturer au Jurassique. Cette partie s'est à son tour fragmentée pour former Madagascar, l'Inde, l'Australie et l'Antarctique, qui ont lentement migré pour finir par occuper leur position actuelle. Mais de petits morceaux de ces masses continentales ont aussi pu être semés en cours de route. C'est notamment le cas de l'archipel des Seychelles, jusqu'alors considéré comme une curiosité géologique par les spécialistes. Selon l'étude menée par une équipe internationale sur des grains de sable d'origine volcanique prélevés sur une plage de l'île Maurice, des fragments de continent semblables à Mauritia ou aux Seychelles pourraient ... (lire la suite)
Source AFP
Clonage : la résurrection d'une grenouille disparue.
Des chercheurs australiens ont redonné vie à des embryons de grenouilles plates à incubation gastrique, une espèce officiellement éteinte depuis 2001.
La grenouille ne meurt jamais !
L'université de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a annoncé le 15 mars dernier une nouvelle à peine croyable : la grenouille plate à incubation gastrique - Rheobatrachus silus - pourrait bien "ressusciter" comme par... science ! En effet, l'espèce, qui s'est éteinte pour des raisons environnementales dans le courant des années 1980 et a été officiellement déclarée disparue en 2001, pourrait bien revoir le jour prochainement.
Ce sont des expériences de clonage, menées par les chercheurs du projet Lazarus pendant cinq ans, qui ont permis cet espoir scientifique. L'équipe du professeur Archer s'est ainsi servi d'embryons congelés et conservés dans les laboratoires depuis les années 1970. La méthode n'est pas sans rappeler celle employée pour l'expérience de la première brebis clonée en 1996, Dolly. Afin de redonner la vie à cette espèce de grenouille éteinte, les scientifiques se sont donc servi d'embryons congelés qu'ils ont ensuite réimplantés dans un ovule "frais" de batracien actuel, Mixophyes fasciolatus. Les chercheurs australiens ont commencé par extraire le matériel génétique des cellules embryonnaires congelées pour l'introduire dans les ovules débarrassés de leur noyau d'une espèce de grenouille similaire. Au bout de quelques jours, le miracle se produit ... (lire la suite)
Par Morgane Tapia
Portrait-robot de la météorite russe.
Taille, poids, trajectoire... Les scientifiques ont déjà percé quelques-uns des secrets de l'objet céleste qui s'est désintégré au dessus de l'Oural.
Voici le bolide qui a illuminé le ciel de Russie vendredi dernier, provoquant une redoutable pluie de pierres sur la ville de Tcheliabinsk, dans l'Oural.
Quatre jours après la pluie de pierres qui s'est abattue vendredi 15 février 2013 sur la ville de Tcheliabinsk, en Russie, les scientifiques disposent déjà d'une première ébauche de portrait-robot de la météorite qui a fait près d'un millier de blessés dans l'Oural. Bien que ce corps d'origine extraterrestre soit passé au travers les mailles du système d'alerte du programme de détection des objets célestes proches de la Terre de la Nasa, d'autres outils peuvent en effet permettre d'étudier le phénomène a posteriori. Une équipe de chercheurs de l'université de l'Ontario, emmenée par Peter Brown, a ainsi planché sur les données recueillies par le réseau mondial de capteurs d'ondes infrasonores conçu pour détecter les explosions nucléaires et géré par l'Organisation du traité d'interdiction des essais nucléaires. Selon leurs premières conclusions, la météorite russe serait la plus grosse à avoir frappé notre planète depuis 1908, date à laquelle un objet non identifié, environ trois fois plus imposant, avait explosé au-dessus de la vallée, heureusement pratiquement inhabitée, de la Toungouska, en Sibérie. Juste avant son entrée dans l'atmosphère à une vitesse de 18 kilomètres par seconde, la météorite russe, selon les estimations des scientifiques, mesurait environ 17 mètres et pesait de l'ordre de ... (lire la suite)
Par Chloé Durand-Parenti