Le Camp de Milles ouvre en septembre 1939 dans une ancienne tuilerie (désaffectée
depuis 1937) située sur la commune d’Aix-en-Provence, au hameau des
Miles.
Ce camp a connu l’internement d’étrangers et d’antifascistes qu’on estime à 10.000 personnes issues de 38 nationalités différentes pour devenir finalement une anti chambre d’Auschwitz avec la déportation de milliers de Juifs.
Les derniers occupants quitteront le camp en décembre 1942 qui fermera définitivement ses portes en mars 1943.
L’histoire du camp débute au commencement de la seconde guerre mondiale lorsque le gouvernement français ordonne l’internement des ressortissants allemands et autrichiens qi vivent en France et que l’on considère comme des personnes suspectes, des « sujets ennemis », des antifascistes.
C’est une première étape dans l’aveuglement et la xénophobie, le début d’un engrenage infernal !
La plupart des émigrés que la 3ème République place dans ce camp sont soit des réfugiés qui ont quitté l’Allemagne en 1933, effrayé par la montée du nazisme, soit, même, de simples vacanciers.
En juin 1940, après la défaite française et la signature de l’armistice, sous le régime de Vichy, le nombre des « indésirables » augmente très vite, le camp est très rapidement surpeuplé.
Aux Allemands et Autrichiens s’ajoute d’autres nationalités ; des Russes, des Polonais, des Tchèques et également des Espagnols et des Juifs et la liste ne s’arrêtera pas là.
Parmi les étrangers considérés comme des ennemis potentiels, il y a de nombreux membres de l’intelligentsia allemande, des musiciens, des architectes, des écrivains et beaucoup d’autres artistes.
Au fil du temps, les conditions d’internement se dégradent et apparaissent de nombreux problèmes de promiscuité, de nourriture insuffisante, de maladies...
Une 3ème période correspond au mois d’août et septembre 1942, date à laquelle le camp passe sous administration civile et est placé sous l’autorité de l’intendant de police de Marseille, Maurice de Rodellec du Porzic, décrit comme « un fidèle serviteur de la politique xénophobe, antisémite, anticommuniste, antigaulliste de Vichy ».
C’est à ce moment là que le camp des Miles devient un camp de déportation des juifs.
En août et septembre 1942, plus de 2000 Juifs (Hommes, femmes, enfants) sont déportés vers Auschwitz (ils faisait partie des 10.000 Juifs de la zone dite « libre » que Vichy a accepté de livrer à l’Allemagne).
Il faut souligner que ces évènements surviennent avant même l’occupation allemande de la zone Sud (11/11/1942).
Une caractéristique essentielle du Camp des Milles est qu’il a abrité une importante communauté d’intellectuels et d’artistes européens, parfois déjà connus. Ils y développent une vie culturelles et résistent par l’esprit en créant des centaines d’œuvres.
Toutes les disciplines sont concernées : il y a des peintres, des dessinateurs, des musiciens, des écrivains, des sculpteurs qui tous organisent des cours de musique, des chorales, des pièces de théâtre, des spectacles…
A leurs côtés sont aussi présents des architectes, des professeurs d’Université, des médecins, des avocats, des hommes politique et même des Prix Nobels…
Parmi ces personnalités, beaucoup poursuivent leur activité, influencés par les circonstances tragiques de leur internement. Ils donnent libre cours à leur créativité, parfois avec humour ou ironie, pour préserver leur dignité, prendre du recul sur leur condition, tromper l’ennui, entretenir leur moral comme celui de leurs camarades ; parfois aussi pour s’attacher les faveurs d’un membre de l’administration. Les autorités se montrent d’ailleurs plutôt bienveillantes. Des commandes officielles sont aussi parfois passées, comme la réalisation d’imposantes peintures murales pour le réfectoire des gardiens en 1941.
Environ 350 œuvres sont ainsi conçues au Camp des Milles.
Beaucoup de traces de cette création foisonnante demeurent et sont à découvrir aujourd’hui sur les murs du camp.
Le site est ouvert au public depuis le 10 à septembre 2012
Les victimes espéraient qu'on se souvienne afin d'éclairer notre vigilance ? Pour aujourd'hui et demain.
Les 3ème sont partis vister le Camp des Milles ainsi que le MUCEM (MUsée des Civilisations de l'Europe et de la Méditérannée) au mois de décembre.
Ce camp a connu l’internement d’étrangers et d’antifascistes qu’on estime à 10.000 personnes issues de 38 nationalités différentes pour devenir finalement une anti chambre d’Auschwitz avec la déportation de milliers de Juifs.
Les derniers occupants quitteront le camp en décembre 1942 qui fermera définitivement ses portes en mars 1943.
L’histoire du camp débute au commencement de la seconde guerre mondiale lorsque le gouvernement français ordonne l’internement des ressortissants allemands et autrichiens qi vivent en France et que l’on considère comme des personnes suspectes, des « sujets ennemis », des antifascistes.
C’est une première étape dans l’aveuglement et la xénophobie, le début d’un engrenage infernal !
La plupart des émigrés que la 3ème République place dans ce camp sont soit des réfugiés qui ont quitté l’Allemagne en 1933, effrayé par la montée du nazisme, soit, même, de simples vacanciers.
En juin 1940, après la défaite française et la signature de l’armistice, sous le régime de Vichy, le nombre des « indésirables » augmente très vite, le camp est très rapidement surpeuplé.
Aux Allemands et Autrichiens s’ajoute d’autres nationalités ; des Russes, des Polonais, des Tchèques et également des Espagnols et des Juifs et la liste ne s’arrêtera pas là.
Parmi les étrangers considérés comme des ennemis potentiels, il y a de nombreux membres de l’intelligentsia allemande, des musiciens, des architectes, des écrivains et beaucoup d’autres artistes.
Au fil du temps, les conditions d’internement se dégradent et apparaissent de nombreux problèmes de promiscuité, de nourriture insuffisante, de maladies...
Une 3ème période correspond au mois d’août et septembre 1942, date à laquelle le camp passe sous administration civile et est placé sous l’autorité de l’intendant de police de Marseille, Maurice de Rodellec du Porzic, décrit comme « un fidèle serviteur de la politique xénophobe, antisémite, anticommuniste, antigaulliste de Vichy ».
C’est à ce moment là que le camp des Miles devient un camp de déportation des juifs.
En août et septembre 1942, plus de 2000 Juifs (Hommes, femmes, enfants) sont déportés vers Auschwitz (ils faisait partie des 10.000 Juifs de la zone dite « libre » que Vichy a accepté de livrer à l’Allemagne).
Il faut souligner que ces évènements surviennent avant même l’occupation allemande de la zone Sud (11/11/1942).
Une caractéristique essentielle du Camp des Milles est qu’il a abrité une importante communauté d’intellectuels et d’artistes européens, parfois déjà connus. Ils y développent une vie culturelles et résistent par l’esprit en créant des centaines d’œuvres.
Toutes les disciplines sont concernées : il y a des peintres, des dessinateurs, des musiciens, des écrivains, des sculpteurs qui tous organisent des cours de musique, des chorales, des pièces de théâtre, des spectacles…
A leurs côtés sont aussi présents des architectes, des professeurs d’Université, des médecins, des avocats, des hommes politique et même des Prix Nobels…
Parmi ces personnalités, beaucoup poursuivent leur activité, influencés par les circonstances tragiques de leur internement. Ils donnent libre cours à leur créativité, parfois avec humour ou ironie, pour préserver leur dignité, prendre du recul sur leur condition, tromper l’ennui, entretenir leur moral comme celui de leurs camarades ; parfois aussi pour s’attacher les faveurs d’un membre de l’administration. Les autorités se montrent d’ailleurs plutôt bienveillantes. Des commandes officielles sont aussi parfois passées, comme la réalisation d’imposantes peintures murales pour le réfectoire des gardiens en 1941.
Environ 350 œuvres sont ainsi conçues au Camp des Milles.
Beaucoup de traces de cette création foisonnante demeurent et sont à découvrir aujourd’hui sur les murs du camp.
Le site est ouvert au public depuis le 10 à septembre 2012
Les victimes espéraient qu'on se souvienne afin d'éclairer notre vigilance ? Pour aujourd'hui et demain.
Les 3ème sont partis vister le Camp des Milles ainsi que le MUCEM (MUsée des Civilisations de l'Europe et de la Méditérannée) au mois de décembre.
Pour résumer, le Camp, le Mucem et le vent.