Voici les œuvres imposées en éducation musicale pour le thème
"Comment l'artiste s'engage-t-il face à la guerre ?"
• I Chjami Aghjalesi "Le chemin des dames", chanson retraçant la bataille particulièrement meurtrière du 16 avril 1917 | |
• Gustave Holst "Les planètes" (1918) | |
• "Bella ciao" original, chant de lutte antifasciste | |
• "Bella ciao" Chjami
Aghjalesi, chant de lutte antifasciste |
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• "Bella ciao" Antoine Ciosi, chant de lutte antifasciste | |
• Serge Reggiani "Le déserteur" (1967) | |
• Jimi Hendrix "Hymne américain" contre la guerre du Vietnam (1969) | |
• John Williams "Star Wars", la marche impériale (1977) | |
• Renaud et Axelle Red "Manhattan Kaboul" (2002) |
Le Chemin des Dames - Chjami Aghjalesi | |
Vecu un pratu sott'à lu sole È tanti panni tesi nantu Un acellu piglia u so volu È aghju u mio core frantu. Culà l'ochji spenti Miola sunnieghja Culà u mio estru corre è a fideghja Culà ci s'hè firmata a mio vita. Vecu un pagliaghju fumichendu Còmpulu à l'ora di a munta È a mio mimoria s'accende Per un pizzacciu di pane untu. Culà Francesc'Antone zappa l'ortu Culà vecu ballà e barche in portu Culà ci s'hè firmata a mio vita. Vecu una scola è un tavulone Sentu mughjà mille zitelli È di babbò tante canzone Mi danu u fretu à a pella. Culà Fasgianu trascina duie legne Culà sentu lu mio paese pienghje Culà ci s'hè firmata a mio vita. Vecu una ghjesgia sott'à l'invernu Dui tizzoni è un casgile A piaghja cutrata è inferma Chì aspetta u mese d'Aprile. Culà sentu u ventu frà i pini Culà di Roccu sentu u viulinu Culà ci s'hè firmata a mio vita. Vecu un chjarasgione fiuritu È sentu fiscà i pastori È tanti mumenti felici L'aghju inchjudati in lu mio core. Culà vecu a neve per i chjassi Culà sempre voltenu i mio passi Culà ci s'hè firmata a mio vita. |
Je vois un pré sous le soleil Et beaucoup de linge étendu dessus Un oiseau prend son envol Et j'ai mon coeur broyé. Là bas, le regard éteint, Miola rève Là bas mon être courre et la regarde Là bas est resté ma vie. Je vois une bergerie qui fume Un enclos à l'heure de la traite Et ma mémoire se ravive Pour un simple petit morceau de pain et d'huile. Là bas Francesc' Antone bèche le jardin Là bas je vois danser les barques du port Là bas est resté ma vie. Je vois une école et un grand tableau J'entends crier des milliers d'enfants Et de mon grand père tant de chansons Me donnent la chair de poule. Là bas Fasgianu traine un peu de bois Là bas j'entends mon village pleurer Là bas est resté ma vie. Je vois une église en hiver Quelques tisons et une bergerie La plaine gelée et stérile Qui attend le mois d'avril. Là bas j'entends le vent à travers les pins Là bas j'entends le violon de Roccu Là bas est resté ma vie. Je vois un grand cerisier fleuri Et j'entends siffler les bergers Et tous ces moments heureux Je les ai cloué dans mon coeur. Là bas je vois la neige sur les chemins Là bas toujours retournent mes pas Là bas est resté ma vie. |
Histoire
Le Chemin des Dames dont le début se situe en bordure de la route nationale 2, entre Laon et Soissons dans l'Aisne rejoint vers l'est la nationale 44 à Corbeny.
Il fut baptisé ainsi à la fin du XVIIIéme siècle. Il s'agissait alors d'un petit chemin, peu carrossable, emprunté entre 1776 et 1789 par Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV, Pour faciliter le voyage, le comte fit empierrer le chemin qui prit le nom charmant
de Chemin des Dames.
Mais ce lieu est devenu depuis un nom de sinistre mémoire. En 1814, Napoléon, à la bataille dite de Craonne y battit les Prussiens et les Russes, au prix de 5 400 morts parmi ses jeunes recrues que l'on appelait les Marie-Louise.
Puis vinrent les terribles combats de la guerre de 1914-1918, et leurs centaines de milliers de morts, particulièrement au printemps de 1917, durant l'offensive du général Nivelle, dite du Chemin des Dames : 270 000 morts coté Français, parmi eux beaucoup de corses, 163 000 coté Allemand.
"Les planètes" de Gustav Holst |
Œuvre écrite entre 1914 et 1916 qui inspira bon
nombre de compositeur de musique de film tel que John Williams (Star wars)
ou encore Hans Zimmer (Gladiator). Seules Mars et Jupiter ont été étudiées en classe. Mars : "celui qui annonce la guerre" fut composé avant le début des hostilités de la première guerre mondiale. Jupiter : "celui qui annonce la joie" fut composé durant l’année 1914. Il fallut attendre la fin de la première guerre pour la première création de l’œuvre en 1918. C’est une œuvre écrite pour orchestre symphonique. Pour plus de détail se référer au commentaire de Colin Matthews ci-dessous : 1. L’origine des planètes "Quelle est l'origine des Planètes? Pour ceux qui connaissent peu d'autres pages de Holst, il est facile de penser qu'il est le compositeur "d'une seule œuvre", car Les Planètes est tellement plus souvent joué (et surtout enregistré) qu'aucun autre de ses morceaux. Et même pour ceux qui en savent un peu plus sur sa musique, Les Planètes donne quelque peu l'impression d'une œuvre sortie de nulle part, car elle a peu d'antécédents, que ce soit dans la propre production de Holst ou dans la musique orchestrale en général. Holst avait près de quarante ans lorsqu'il commença à penser aux Planètes, en 1913. Il avait obtenu une certaine reconnaissance en tant que compositeur, mais n'avait pas encore trouvé sa voix propre. Peu conventionnel, il s'était choisi un assortiment d'influences improbables : la poésie visionnaire de Walt Whitman (The Mystic Trumpeter de 1904 est la première œuvre majeure de Holst), l'idéalisme de William Morris (Holst dirigea le Chœur socialiste de Hammersmith dans les années 1890) et une fascination pour la littérature et la philosophie hindoues (il étudia le sanscrit afin de traduire des textes et de les mettre en musique) étaient alliés chez lui à une obsession pour Wagner, qui ne commença à s'estomper que lorsque, avec son cher ami Vaughan Williams, il découvrit la musique populaire anglaise au début des années 1900. 2. L’inspiration Il est difficile de réconcilier des éléments aussi disparates, et les œuvres les plus importantes menant aux Planètes — A Somerset Rhapsody (1906), l'opéra Sâvitri (1908), Béni Mora (1908), les deux Suites pour Orchestre militaire (1909 et 1911) et la Suite de St Paul (1913) — révèlent un compositeur dont l'assurance s'affirme au fil de ses expériences. La plupart de ces pièces (l'exception étant Sâvitri) sont de proportions réduites, ou construites à partir de petites unités; dans Les Planètes, il tire un immense parti de cette maîtrise du détail ciselé. C'est principalement cette capacité d'écrire de manière succincte et inventive sans freiner le développement naturel de son matériau et de soutenir cette inventivité pendant près de cinquante minutes qui fait de ce morceau un chef-d'œuvre. Il n'existe pratiquement aucun précédent d'œuvre orchestrale en sept mouvements à une telle échelle. Les études de caractère des tableaux d'une exposition de Moussorgsky ou les variations Enigma de Elgar sont chacune bien plus réduites; ce sont plutôt les mouvements de La Mer ou les Nocturnes de Debussy dont le concept de peintures musicales abstraites se rapproche des Planètes. Holst fut sûrement influencé par la forme des Cinq Pièces orchestrales de Schoenberg, mais seulement de façon marginale par leur contenu; il les avait entendues sous la baguette de leur compositeur en 1914 et il en acquit la partition — le titre figurant sur le manuscrit des Planètes est "Sept Pièces pour Grand orchestre". En 1912, il avait découvert la musique de Stravinsky, et même si son influence ne semble pas vraiment directe, lui-même reconnut l'importance qu'il lui attachait. On parle souvent de son œuvre comme d'une "suite symphonique", mais ce terme n'est pas vraiment approprié : l'originalité de ces pages ne repose pas dans le traitement symphonique de leur sujet, mais dans la diversité de formes et dans la spontanéité d'invention auxquelles Holst fait appel dans chaque mouvement. 3. Les planètes et l’astrologie Les premières idées de Holst naquirent de son intérêt pour l'astrologie — découlant lui-même de l'étude de la littérature sanscrite qui avait tant influencé ses œuvres précédentes. Il ne s'agissait pas d'un intérêt obsessionnel : Holst écrivit que l'astrologie lui avait seulement "suggéré" les caractères des planètes; toutefois, elle lui permit de structurer sa musique et lui fournit un titre adéquat pour chaque mouvement, l'expression d'une atmosphère particulière plutôt que la description d'une image. Il est bon de souligner que, bien que nous possédions aujourd'hui de remarquables photographies des planètes, celles-ci étaient bien plus mystérieuses et lointaines pour la génération de Holst, et que les images qui nous viennent aussitôt à l'esprit en les évoquant sont fort différentes des caractéristiques que Holst souhaitait dépeindre. 4. Fausses idées Lors de récentes interprétations des Planètes dans leur arrangement effectué par Holst pour piano à quatre mains, on a parfois affirmé qu'il s'agissait là de la "version originale", mais c'est inexact. Holst tira de ses premières esquisses des arrangements pour piano à quatre mains, entièrement annotés avec l'instrumentation prévue, afin que ses assistants de l'École de filles de St Paul (où il enseigna durant de nombreuses années et où il disposait d'un studio insonorisé) puissent à la fois jouer son œuvre et l'aider à confectionner la partition complète (une névrite au bras droit le gênait pour écrire). On croit également à tort que Mars fut influencé par le début de la Première Guerre mondiale. En fait, Holst l'avait composé en 1914, mais avant le début des hostilités; dans une conférence donnée en 1926, il s'efforça de préciser que le mouvement sur lequel il avait travaillé plus tard cette année-là était Vénus - "celle qui apporte la paix". Jupiter fut également écrit en 1914; Saturne, Uranus et Neptune suivirent en 1915; Mercure — qu'à un certain moment Holst voulait composer en premier — ne fut pas achevé avant 1916. La création se fit à titre privé, cadeau fait au compositeur par son ami Henry Balfour Gardiner, et eut lieu au Queen's Hall le 29 septembre 1918 avec le New Queen's Hall Orchestra dirigé par Adrian Boult. Début 1919, Boult dirigea une exécution de cinq mouvements comme suit : Mars, Mercure, Saturne, Uranus et Jupiter, tandis que Holst dirigeait Vénus, Mercure et Jupiter plus tard cette même année (par la suite, il en vint à détester la fréquente sélection de mouvements qui se terminait toujours par Jupiter). La première création mondiale fut donnée par le London Symphony Orchestra sous la direction d'Albert Coates le 15 novembre 1920. Holst enregistra son œuvre (avec le London Symphony Orchestra) deux fois, pour la Columbia Gramophone Company : un enregistrement pré-électrique en 1922-23, et à nouveau en 1926. Il n'était vraiment satisfait d'aucun de ces deux enregistrements (il n'était pas un chef d'orchestre-né), mais sa fille Imogen se rappelait que Mars et Uranus de 1926 étaient particulièrement proches de ses interprétations publiques des années 1920. 5. Mars Les rythmes à 5/4 martelés et les dissonances énergiques de Mars, "celui qui apporte la guerre" (Holst utilise avec grande efficacité la bi-tonalité — deux tonalités différentes utilisées simultanément) nous sont devenus si familiers (et notamment parce qu'ils ont bien souvent été plagiés par des compositeurs de musiques de films) qu'on en oublierait facilement l'originalité de ce mouvement d'ouverture. Sa férocité est unique dans la production de Holst et ses prédécesseurs sont rares dans l'histoire de la musique. 6. Vénus Vénus, "celle qui apporte la paix" nous montre Holst sous son jour le plus détendu et lyrique — encore une atmosphère qu'il eut du mal à retrouver par la suite. C'est le plus long et le plus tendre des sept morceaux, sans aucun moment de malaise ou aucun point culminant. En cela il ressemble à Neptune, mais Vénus déborde de chaleur et Neptune est froid et sans passion. 7. Mercure Le caractère évanescent, le vif-argent de Mercure, le messager ailé sont obtenus grâce, une fois encore, à l'utilisation de la bi-tonalité, ici aisée et limpide, alors que dans Mars elle avait produit des dissonances grinçantes et que dans Neptune elle évoquera l'éloignement et le mystère. De tous les mouvements des Planètes, Mercure est celui qui a le plus grand nombre de mesures, Jupiter excepté, mais il est de loin le plus bref en durée. 8. Jupiter Jupiter, "celui qui apporte la joie" regorge de vitalité, de gaîté et de mélodies mémorables. La plus expansive d'entre elles, utilisée plus tard avec le texte de Cecil Spring-Rice "I vow to thee, my country" (Je te fais vœu, mon pays) — à une époque où, selon Imogen Holst, son père était trop fatigué et surmené pour écrire un texte original — a octroyé à ce mouvement une solennité imprévue. Holst souhaitait seulement dépeindre la facette plus mesurée de la bonne humeur. 9. Saturne Le mouvement préféré de Holst était Saturne, "celui qui apporte la vieillesse" (il fut déconcerté en lisant les premières critiques, qui trouvaient que c'était le moins impressionnant). Sa triste musique processionnelle est tout à fait caractéristique de son compositeur, bien qu'aucune autre de ses processions ne progresse vers un apogée aussi terrifiant. Le ressac de vagues sonores qui suit est comme un écho serein, se dissipant peu à peu dans une sorte de nirvana. 10. Uranus Uranus, le magicien est également caractéristique de Holst, dont le sens de l'humour était quelque peu emprunté et balourd. Cette musique est une danse maladroite qui devient de plus en plus frénétique jusqu'à ce qu'un apogée vienne balayer l'ensemble et l'entraîner au loin. Ainsi que l'écrivit un jour Imogen Holst au sujet de la tendance au laconisme de son père, "dès qu'il avait dit ce qu'il avait à dire, il s'arrêtait". 11. Neptune Neptune, le mystique reprend l'aspect éthéré qui a conclu les deux précédents mouvements et le soutient sans interruption, distant, mystérieux et dénué de toute émotion. Comme émergeant du néant, on entend le son distant et immatériel de voix féminines; elles sont enveloppées de vastes accords en spirale puis achèvent le mouvement, retournant au vide dont elles provenaient." Colin Matthews
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Bella ciao (version adaptée des partisans) | |
Una mattina mi son’ svegliato O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao Una mattina mi son’ svegliato E ho trovato l'invasor. O partigiano portami via O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao O partigiano portami via Ché mi sento di morir. E se muoio da partigiano O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao E se muoio da partigiano Tu mi devi seppellir. E seppellire lassù in montagna O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao E seppellire lassù in montagna Sotta l'ombra di un bel fior. Tutta la gente che passeranno O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao Tutta la gente che passeranno Mi diranno "che bel fior". È questo il fiore del partigiano O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao È questo il fiore del partigiano Morto per la libertà. |
Je me suis réveillé un matin, O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao Je me suis réveillé un matin, Et l'envahisseur était là. Hé ! partisan emmène-moi O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao Hé ! partisan emmène-moi, Car je me sens mourir. Et si je meurs en partisan O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao Et si je meurs en partisan, Il faudra que tu m'enterres. Que tu m'enterres sur la montagne O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao Que tu m'enterres sur la montagne, À l'ombre d'une belle fleur. Et les gens qui passeront O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao Et les gens qui passeront Me diront "Quelle belle fleur". C'est la fleur du partisan O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao C'est la fleur du partisan Mort pour la liberté. |
Histoire
Bella ciao est une chanson italienne. D’origine traditionnelle et populaire elle connut une multitude de versions à travers les époques, souvent de ton protestataire. Elle fut chantée par les "mondines", des femmes travaillant dans les rizières de la plaine du Pô (ville italienne), puis devint le chant des partisans italiens.
Chant de protestation piémontais, il est écrit par une personne anonyme, comme souvent pour les chants populaires.
Il exprime la protestation des « mondines », des femmes travaillant dans les rizières d’Italie du Nord, dans de dures conditions de travail.
Celui-ci consistait à ramasser le riz dans les plantations et ce travail s’accomplissait de juin à juillet. Les femmes devaient rester courbées pendant toute la journée, les pieds dans l’eau, sous le regard et les brimades des surveillants.
L’expression « Bella ciao » en italien n’a pas vraiment de sens, c’est plutôt une interjection. Elle est utilisée ici pour interpeler le spectateur sur le sort des "mondines", puis des partisans.
Renaud et Axelle Red "Manhattan Kaboul" (2002) |
Boris Vian "Le déserteur" (1954) |
Petit Portoricain, bien intégré quasiment Newyorkais Dans mon building tout de verre et d’acier, Je prends mon job, un rail de coke, un café, Petite fille Afghane, de l’autre côté de la terre, Jamais entendu parler de Manhattan, Mon quotidien c’est la misère et la guerre. Deux étrangers au bout du monde, si différents Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant, Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle Un 747, s’est explosé dans mes fenêtres, Mon ciel si bleu est devenu orage, Lorsque les bombes ont rasé mon village. Deux étrangers au bout du monde, si différents... So long, adieu mon rêve américain, Moi, plus jamais esclave des chiens Vite imposé l’islam des tyrans Ceux là ont-ils jamais lu le coran ? Suis redev’nu poussière, Je s’rai pas maître de l’univers, Ce pays que j’aimais tellement serait-il Finalement colosse aux pieds d’argile ? Les dieux, les religions, Les guerres de civilisation, Les armes, les drapeaux, les patries, les nations, Font toujours de nous de la chair à canon. Deux étrangers au bout du monde, si différents... Deux étrangers au bout du monde, si différents... |
Monsieur le Président Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir Monsieur le Président Je ne veux pas la faire Je ne suis pas sur terre Pour tuer des pauvres gens C'est pas pour vous fâcher Il faut que je vous dise Ma décision est prise Je m'en vais déserter. Depuis que je suis né J'ai vu mourir mon père J'ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants Ma mère a tant souffert Elle est dedans sa tombe Et se moque des bombes Et se moque des vers Quand j'étais prisonnier On m'a volé ma femme On m'a volé mon âme Et tout mon cher passé Demain de bon matin Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J'irai sur les chemins. Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai aux gens: Refusez d'obéir Refusez de la faire N'allez pas à la guerre Refusez de partir S'il faut donner son sang Allez donner le vôtre Vous êtes bon apôtre Monsieur le Président Si vous me poursuivez Prévenez vos gendarmes Que je n'aurai pas d'armes Et qu'ils pourront tirer. |
John Williams "Star Wars" la marche impériale (1977) |
Jimi Hendrix "Hymne américain" contre la guerre du Vietnam (1969) |